À la fois conteur et conseiller politique, Mo Yan, lauréat du prix Nobel de littérature 2012, comprend la différence entre littérature et politique.

Son réalisme hallucinatoire qui unit le conte populaire, l'histoire et le contemporain, associé à son style de narration habile et fascinant, lui a valu le prix Nobel de littérature l'année dernière.

Sa renommée en tant que premier citoyen chinois à remporter un prix Nobel l'a amené sous le feu des projecteurs de la scène politique du pays.

Le mois dernier, il a été élu membre du Comité national de la 12e Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), le plus haut organe de consultation politique du pays, qui a entamé sa session annuelle dimanche.

« Ma participation à la session de la CCPPC est une affaire sérieuse. Pour moi, être conseiller politique revêt un sens du devoir plutôt qu'un honneur », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Xinhua autour d'une table de l'Hôtel des Chemins de fer dans le centre-ville de Beijing vendredi .

Sur son nouveau rôle de conseiller politique, Mo Yan a révélé qu'il travaille encore sur une proposition pour la session, afin de se montrer à la hauteur de ses obligations.

Actuellement, Mo Yan ne consacre pas toutes ses pensées au monde de la littérature. « De nombreux problèmes ont besoin de notre attention », a-t-il noté sans donner plus de précisions.

Mo Yan a adopté une approche tout aussi prudente face aux questions potentiellement sensibles quand il s'est rendu à Stockholm pour recevoir son prix l'année dernière.

« Je suis nouveau ici et je dois faire beaucoup d'apprentissage et de recherche avant d'accomplir mon travail », a déclaré Mo Yan, en ajoutant qu'il utilisera un stylo et du papier pour rédiger sa proposition, pas un ordinateur. « Alors, accordez-moi un peu de temps. »