Cui Xiliang, président de l'Université des langues et cultures de Beijing, et Liu Heping (à gauche), directrice intérimaire de l'Institut de traducteurs et d'interprètes de la BLCU, inaugurent l'institut.
Une cérémonie a eu lieu à l'Université des langues et cultures de Beijing (BLCU) le 20 mai pour inaugurer son nouvel Institut de traducteurs et d'interprètes, le premier établissement de traduction et d'interprétation multilingue du monde avec le chinois pour langue principale.
Le coup d'envoi a été donné vendredi matin avec un discours du vice-président de l'université, Han Jingtai, pour présenter cette initiative. Le président Cui Xiliang a ensuite pris la parole, ainsi que plusieurs invités d'honneur, dont Hannelore Lee-Jahnke, présidente de la Conférence internationale permanente d'instituts universitaires de traducteurs et d'interprètes, Benoît Krémer, président de l'Association internationale des interprètes de conférence, Frans De Laet, secrétaire général de la Fédération internationale des traducteurs, Huang Youyi, secrétaire général de l'Association des Traducteurs et Interprètes de Chine, Grahame Bilbowet, premier secrétaire du service de l'éducation de l'ambassade britannique en Chine et Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères et ancien élève de BLCU qui se sont félicités de l'inauguration de l'institut.
Le nouvel institut comprend un département de traduction et un département d'interprétation, un centre d'éducation et de coopération de Master en traduction et interprétation, un centre d'études multiculturelles, et un centre d'entraînement et de préparation à la vie professionnelle. L'institut admettra des étudiants spécialisés dans l'apprentissage de la langue anglaise ou de la langue française. Plusieurs établissements et organisations ont déjà conclu un accord de partenariat avec l'institut.
De nombreuses personnalités des milieux de traduction et d'interprétation du monde étaient présents à la cérémonie d'inauguration de l'Institut de traducteurs et d'interprètes de la BLCU.
« Je suis toujours impressionné par la qualité de la formation linguistique et la capacité des étudiants à s'exprimer dans des langues étrangères », a déclaré à China.org Benoît Krémer. « Mais il y a certainement encore beaucoup à faire pour améliorer les compétences, en particulier les compétences spécifiques de l'interprète et du traducteur. La Chine est un pays qui n'hésite devant aucun effort et s'investit pleinement dans ce qu'il fait. J'ai pleinement confiance dans les résultats. Le marché de traduction et d'interprétation est énorme et il va encore beaucoup se développer dans le futur. Mais il ne pourra être vraiment intéressant et solide qu'avec des traducteurs et des interprètes très bien formés et de très grande qualité », a-t-il souligné.
Mme Lee-Jahnke estime qu'avec l'essor économique de la Chine, le pays va avoir besoin de beaucoup plus de personnes qualifiées qui puissent transmettre des messages à un niveau de très haute exigence. « Je crois qu'il y a encore beaucoup de personnes qui doivent être formées. C'est pour cela aussi que maîtriser une langue étrangère est très important ».
« La Chine s'est concentrée sur les échanges économiques avec les pays étrangers depuis trente ou quarante ans. Ces dernières années, les échanges culturels se multiplient et deviennent le secteur majeur d'activité », a précisé Huang Youyi, secrétaire général de l'Association des traducteurs chinois et premier vice-président de la Fédération internationale des traducteurs, vice-président du Groupe de publication internationale de Chine et président de China.org. « L'université des Langues et de la Culture de Beijing offre des enseignements excellents sur divers sujets culturels. Grâce aux échanges culturels, les capacités linguistiques et la connaissance culturelle des étudiants de cette université sont très élevées », a souligné M. Huang. « La Chine a besoin d'aider le monde à comprendre la culture chinoise. C'est là que réside notre soft power. Nous avons véritablement besoin de personnes qui faciliteront les contacts entre la Chine, la France et les autres pays européens ou américains dans les échanges culturels ».
À l'issue de la cérémonie d'inauguration, Liu Heping, directrice intérimaire de l'institut, a exprimé à China.org sa pleine confiance dans les perspectives d'emploi des étudiants. Elle entend former des interprètes trilingues. « Sur le marché chinois, on a vraiment ce besoin. On nous demande souvent de traduire de l'anglais vers le français, ou l'inverse, et aussi très souvent entre le chinois, l'anglais et le français ».
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