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Une plainte réclamant le retour en Chine d'objets patrimoniaux volés sera difficile
 tête de lapin

La poursuite exigeant le retour en Chine de deux objets culturels nationaux chinois, qui seront mis aux enchères à Paris, a peu de chances de succès, selon Wang Yunxia, professeur de droit spécialisé dans les objets antiques patrimoniaux de l'Université du Peuple de Chine.

Un collectif de 81 avocats chinois a écrit à la maison Christie's pour empêcher la mise aux enchères de deux sculptures en bronze de têtes de lapin et de souris de la Dynastie des Qing (1644-1911), dérobées par les forces alliées anglo-françaises durant la seconde guerre de l'opium en Chine en 1860.

Ils ont également adressé une lettre à Pierre Bergé, actuel propriétaire des sculptures, lui demandant de les restituer à la Chine.

Le groupe engagera une action en justice contre Pierre Bergé en France, si leurs lettres ne reçoivent pas de "réactions positives". Le géant des enchères Christie's, qui a programmé la vente des sculptures du 23 au 25 février, sera nommée dans la plainte en tant que tierce partie.

tête de souris

"Avec tout mon respect pour leur sincérité et leur patriotisme, je pense que la poursuite a peu de chances de réussite," estime Wang Yunxia.

La Chine et la France ont signé la Convention d'Unidroit sur les biens culturels volés ou illicitement exportés, de 1995, destinée à faciliter la restitution et le retour des objets antiques culturels.

Mais selon Wang Yunxia, le fait que la convention ne peut être appliquée rétroactivement est un grand obstacle. "La convention, dit-elle, ne peut servir que seulement pour les objets volés ou illicitement vendus après l'entrée en vigueur de la Convention."

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a invité en mai 2002 Mme Wang et sept autres experts à jeter les bases d'un projet de déclaration de principes concernant les objets culturels "déplacés" durant la Seconde Guerre mondiale.

Les deux sculptures en bronze faisaient partie d'un ensemble de douze têtes, par lesquelles coulait l'eau de la fontaine zodiacale décorant le Pavillon de la mer calme, dans l'ancien Palais d'Été de l'empereur Qianlong (1736-1795).

Agence de presse Xinhua     2009/02/15

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