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Supachai Panitchpakdi : Nouvelles visions pour les mégalopoles


 

Supachai Panitchpakdi, né en 1946, est le secrétaire général de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Avant d'occuper ce poste, il fut, à partir de septembre 2002 et pendant trois ans, directeur général de l'OMC.

Les villes les plus audacieuses, et souvent les plus captivantes, donnent le rythme. Elles sont à la pointe des solutions en matière de forte densité de population et d'optimisation de l'espace, foisonnant de nouvelles architectures et d'innovations technologiques dont l'influence dépasse largement leur territoire. Par-dessus tout, elles sont efficaces ; et les villes les plus efficaces sont celles où l'innovation est au cœur du développement urbain.

Les villes d'aujourd'hui, reliées à de vastes réseaux par des éléments socio-économiques et des technologies modernes, sont de plus en plus mondialisées. Ces réseaux, composés d'innombrables nœuds et liens, tant physiques qu'immatériels, sont rapidement devenus des préalables au développement et à la croissance économique.

Les réseaux mondiaux des villes ont transformé les relations de l'économie et de l'écologie en des formes encore mal comprises. Les opportunités que les villes se félicitent d'offrir constituent aussi leurs plus grands défis. Les désirs exprimés par les résidents urbains de bénéficier de plus d'espace et d'un meilleur logement génèrent une pression supplémentaire sur l'environnement des villes. Le phénomène des mégalopoles, qui caractérise de nombreux modèles de croissance urbaine au sein des pays en développement, constitue non seulement une grande pression sur l'environnement, mais entraine aussi des coûts non négligeables, tant pour les individus que pour la société dans son ensemble. Nombre de ces villes sont à peine vivables si l'on considère d'autres critères. Elles sont surpeuplées, sales et dangereuses. Les citadins des quartiers pauvres souffrent de mauvaises conditions de logement, d'un accès incertain à l'eau potable, de l'absence d'un véritable système d'égouts et de tout ce qui fait habituellement l'attrait de la vie urbaine. La mégalopole, avec les conséquences socio-économiques et environnementales potentiellement désastreuses qui pourraient résulter de l'exode rural de populations en quête de travail, la course aux terres et la dégradation de l'air et de l'eau est un microcosme de l'état de la planète.

 

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french.china.org.cn     2010/05/05

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