En termes de qualité globale de ses citoyens, la Chine a encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre les normes internationales, et l'écart se creuse.

D'une part, notre économie a presque atteint son apogée après avoir touché le fond il y a 30 ans. Le peuple chinois s'est relevé et a pris une place plus importante dans le monde. D'autre part, la qualité des bonnes manières a chuté. Pouvons-nous essayer de la rehausser à un statut digne d'« une nation qui possède une civilisation de 5 000 ans » ? Les Chinois méritent de se tenir sur la scène internationale avec plus de dignité et de confiance. Pour ce faire, nous devons respecter le principe de « Définition d'une priorité sur le développement de l'éducation. » Ce n'est qu'en améliorant notre éducation que nous pouvons rendre notre nation plus forte.

La tâche essentielle du développement de l'éducation consiste à améliorer la qualité de notre peuple et d'en faire d'honnêtes citoyens. Le Premier ministre Wen Jiabao a déclaré : « Tout le monde espère que notre pays puisse atteindre rapidement la modernisation et soit respecté dans le monde entier. Mais pour quoi ? Pour une économie développée, des sciences et technologies de pointe, une démocratie totale, un système juridique solide, des principes nobles, et une grande qualité de notre peuple. Parmi tout cela, la qualité de notre peuple est ce qu'il y a de plus fondamental. » (Wen Jiabao, le 9 septembre 2007)

Notre attention doit se concentrer sur deux points fondamentaux : l'égalité d'accès à l'éducation et l'amélioration de la qualité de l'éducation.

Pour développer le système éducatif de la Chine, nous devons nous concentrer sur trois questions. Tout d'abord, de grands efforts devraient être consacrés au développement de talents exceptionnels dans tous les domaines. Deuxièmement, nous devons adopter des attitudes appropriées envers les niveaux de réussite scolaire, car c'est l'intérêt des élèves qui détermine les niveaux académiques qu'ils souhaitent le plus atteindre. Et enfin, nous devrions décourager la préférence aveugle pour les écoles et universités les plus prestigieuses car la promotion d'institutions variées d'enseignement supérieur répond mieux aux besoins individuels des élèves.

Quatre facteurs sont d'une importance capitale : les ressources financières et matérielles, les ressources humaines, la culture et les systèmes éducatifs. Parmi eux, la culture occupe une place centrale. En un sens, les progrès d'une nation reposent sur son avancée culturelle. Il en est de même pour les universités. Quelle est la différence entre une université ordinaire et une université d'élite comme Princeton ou Harvard ? « Il n'y a peut-être pas de grande différence en termes de connaissances ou de compétences enseignées. La plus grande différence réside dans leur éducation humaniste et la culture des élèves », avait déclaré le parent d'un étudiant chinois à Harvard en 2007. La véritable force d'une université d'élite ne provient pas de ses grands bâtiments sur le campus, mais plutôt de sa culture comme les principes de « bel esprit » de Princeton ou de « l'idéologie plutôt que l'autorité » de Harvard.

Parmi les différents classements 2009 des universités américaines, une liste classe ainsi ses cinq universités favorites : l'Académie militaire des États-Unis de West Point, l'Université Princeton, l'Institut de technlogie de Californie, l'Université Williams et l'Université Harvard. À West Point, les étudiants doivent aller se coucher à 23h30. Les responsables de l'école s'assurent qu'il n'y ait pas d'alcool dans les dortoirs, que les chaussures soient parfaitement cirées, que les cheveux soient bien coupés, et les uniformes, parfaitement repassés. L'Académie exempte les frais d'inscription de ses diplômés à condition que ceux-ci s'acquittent de leurs obligations militaires. Toutes ces règles constituent la culture de West Point. Pour rendre notre nation plus forte, nous devons à la fois chérir notre culture exceptionnelle et tenter aussi de nous imprégner d'une partie des pratiques d'autres cultures.