Wu Liangyong
Wu Liangyong, né en 1922, est membre de l'Académie chinoise des Sciences et de l'Académie chinoise d'Ingénierie, et également professeur au département d'Architecture de l'Université Tsinghua. Il a dirigé de nombreux projets d'envergure, dont la conception de la nouvelle Bibliothèque de Pékin et l'élargissement de la Place Tiananmen.
Les expositions universelles sont l'expression de leur temps. J'ai visité les Expos de Hanovre et Osaka. Chacune illustrait un thème suivant la culture et le développement de leur ère : celle de Hanovre portait le thème « Humanité, nature, technologie », tandis que celle d'Osaka était baptisée « Progrès et harmonie pour l'humanité ». Parmi les autres Expos, celle de New York (1964) avait pour thème « La paix à travers la compréhension », et celle de Paris (1937) « Arts et techniques dans la vie moderne ».
Le thème de l'Exposition universelle de Shanghai 2010 est « Meilleure ville, meilleure vie ». Le fait de lier les belles villes à une vie épanouie est un grand manifeste qui adresse les problèmes et les espoirs de notre époque.
Le pavillon de la Chine pour cette Exposition internationale célèbre la culture chinoise urbaine, dont l'étendue a été reconnue par les experts, mais pas encore assimilée entièrement par le reste du monde. Le camarade Li Changchun a suggéré dans le passé que la culture des colonies de peuplement chinoises devrait être intégrée dans la culture traditionnelle de la nation, dans un projet intitulé « Invention ancienne chinoise, la boussole ». Des études sont toujours en cours pour l'application de cette idée. Lors de cette Exposition universelle d'influence organisée par Shanghai à l'aube du XXIe siècle, le pavillon chinois promouvra la culture traditionnelle des villes chinoises ainsi que leurs réalisations actuelles.
Le thème « La sagesse chinoise dans le développement urbain » guidera les expositions de ce pavillon.
La culture urbaine chinoise est aussi longue et profonde que son histoire. En nous efforçant d'atteindre le noyau de son essence spirituelle, nous explorons les idées suivantes :
1. L'intégration des villes et la nature. Ces deux entités sont inséparables. Des peintures qui représentent des villes ou paysages chinois véhiculent toujours leur charme poétique, en contraste aux anciennes méthodes occidentales qui préconisent l'aquatinte pour dépeindre les villes.
2. L'intégration des villes et des villages. Traditionnellement, les villes et villages chinois détiennent le cœur de la nation. Ils travaillent en profit mutuel et coexistent en harmonie. Dans le tableau de Wang Ximeng, Mille li de rivières et de montagnes, on peut voir que les villes, villages, montagnes, fleuves et lacs convergent tous vers une même entité, dans une scène qui évoque une inspiration particulière.
3. Le lien entre les villes et leurs divers aspects tels que la civilisation, l'architecture, l'ingénierie, la technologie et les transports. Les villes regroupent plusieurs cultures urbaines hautes en couleurs qui se superposent sur l'espace physique. Par exemple, le tableau Le Jour de Qingming au bord de la rivière capture de manière vivante et avec précision la vie urbaine trépidante et l'atmosphère splendide d'une ville chinoise au XIIe siècle.
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