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Le théâtre des Lanternes : quand Molière rencontre l'opéra de Pékin au bénéfice des orphelins

Isy Chautemps
Isy Chautemps

Dans le cadre du festival Croisements 2011 et des Rencontres du théâtre français, la troupe du théâtre des Lanternes présente cette année Le Bourgeois Gentilhomme, œuvre intemporelle de Molière, en y incorporant des éléments de l'opéra de Pékin.

Le théâtre des Lanternes regroupe des amateurs et professionnels bénévoles résidant à Beijing. Elle possède pour double vocation le théâtre et les actions humanitaires.

Créée en 2005, la troupe présente chaque année une production, et ses pièces sont désormais intégrées à la programmation du festival Croisements et des Rencontres du théâtre français.

Isy Chautemps, metteuse en scène et actrice professionnelle passionnée de théâtre depuis ses 14 ans, et qui a notamment travaillé sur plusieurs téléfilms en Chine, est arrivée en 2008 dans la troupe. « C'était ce double but, théâtre et caritatif, qui a résonné très fort en moi », déclare-t-elle à China.org.

Ma Daifu est une œuvre caritative française établie par Marcel Roux, un membre de Médecins du Monde ayant travaillé en Chine. Le but de l'association, explique Isy Chautemps, est de venir en aide aux orphelins des régions pauvres de l'ouest de la Chine en contribuant financièrement à leur prise en charge par de la famille proche, comme les oncles, les tantes et les grands-parents. Cet apport financier permet de subvenir à leurs besoins en matière d'alimentation, de vêtements, de santé et de frais de scolarité.

Concernant le choix de la pièce de cette année, « il s'est en quelque sorte imposé à nous », indique la metteuse en scène. « Un spectateur a évoqué Le Bourgeois Gentilhomme à l'issue d'une de nos représentations, et l'idée a fait tilt chez nous toutes (la troupe est majoritairement composée de femmes) pour plusieurs raisons. D'abord, car il s'agit d'un classique. Ensuite, parce que c'est une pièce plus familiale. Et finalement, parce qu'on s'est rendu compte qu'à travers sa satire de la vanité, le Bourgeois est en ce moment en Chine un sujet qui peut intéresser les gens ».

« Ce que j'aime beaucoup chez Molière est qu'il n'écrit pas pour dénigrer ou calomnier. Il se contente de mettre le doigt sur quelque chose. Il avait cette aptitude à prendre du recul par rapport à la société et à laisser le spectateur inscrire sa propre critique par rapport à son regard personnel. »

La troupe a néanmoins choisi d'offrir à la pièce une résonance plus contemporaine, ainsi que des clins d'œil à la culture chinoise.

« En relisant le Bourgeois Gentilhomme, on s'aperçoit que c'est une pièce très moderne. On ne peut cependant pas y glisser du hip-hop pour la seule raison que c'est dans l'air du temps. Il faut alors trouver le moyen de croiser les différentes époques et cultures. »

« Introduire la culture chinoise dans la pièce n'était pas quelque chose d'évident, mais je pense avoir trouvé, à mesure des répétitions, un fil rouge qui tient la route et qui me permet de glisser des éléments de l'opéra de Pékin. Ainsi, la scène d'intronisation du grand mamamouchi est en opéra de Pékin pur et dur », ajoute la metteuse en scène.

Représentations en français sous-titré chinois, les 3, 4 et 5 juin, au théâtre de Dongcheng. Infos et réservations : www.theatredeslanternes.com.

Pour adhérer à l'association des Enfants de Ma Daifu ou envoyer des dons : http://www.madaifu.org/

 

 

french.china.org.cn     2011/05/20

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