A Pékin, CAFA art Museum, du 23 avril au 6 juin
Avec Marc Riboud, le Festival Croisements présente l'un des plus grands photographes français qui sillonne la Chine depuis 50 ans. Après avoir connu un grand succès à la galerie Paris-Beijing en 2008, ses photographies seront exposées au musée de la Central Academy of Fine Arts (CAFA) pendant plus d'un mois au printemps.
Appelé affectueusement Ma-Ke-Lu-Bu par ses pairs et admirateurs chinois, celui qui a fait plus d'une vingtaine de voyages en Chine depuis la fin de 1956, reviendra à 87 ans, pour une rétrospective probablement la plus importante de sa carrière, au Musée CAFA Art de Beijing. Le public pourra découvrir ou redécouvrir ses « icônes » et ses « best-of », y compris certaines photos inédites, en tirage RC noir et blanc et en couleur, qui retracent son parcours en Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique, en Europe et en Asie. L'exposition sera accompagnée d'un catalogue.
Marc Riboud dit que ses photos sont des notes de voyages, qu'elles n'analysent pas et ne jugent pas, une véritable photographie documentaire. Mais cette rétrospective de 50 ans de sa carrière met surtout l'accent sur son style si personnel. Car au cours de ces cinq décennies et après avoir parcouru différents continents, l'œil de Marc Riboud a pris l'habitude de réagir à son instinct, à ses sensations et son intuition.
Depuis sa première photo vendue « le peintre de la Tour Eiffel » jusqu'à cette affiche de Bratislava de l'homme au regard déchiré par la foudre, la photographie de Marc Riboud porte cette sensibilité bien caractéristique à la lumière et à la composition structurée et surtout au plaisir de voir. En particulier dans ses photos sur la Chine, on le remarque dans ce beau portrait de l'actrice Gong Li re-haussé par une calligraphie à l'encre de chine, ou dans son philosophe de la Montagne Jaune pointant un doigt aux cimes célestes.
Marc Riboud est né en 1923 à Lyon. A l'Exposition Universelle de Paris en 1937, il prend ses premières photographies avec le petit Vest-Pocket offert par son père pour ses 14 ans.
En 1953, il obtient une publication dans le magazine Life pour une photo d'un peintre de la Tour Eiffel. Sur l'invitation d'Henri Cartier-Bresson et de Robert Capa, il rentre à Magnum.
En 1955, via le Moyen-Orient et l'Afghanistan, il se rend par la route en Inde, où il reste un an et d'où il gagne la Chine pour un premier séjour en 1957. Après un séjour de trois mois en URSS en 1960, il couvre les indépendances en Algérie et en Afrique noire. Entre 1968 et 1969, il effectue des reportages au Vietnam, où il est l'un des rares photographes à pouvoir entrer.
Depuis les années 80, il est régulièrement retourné en Orient et en Extrême-Orient et a exposé à Paris, Londres, New York, Beijing, Hong Kong, Bilbao… |