Transport exceptionnel
Commentaire du chorégraphe sur Transport exceptionnel :
« Est-ce un fantasme d'enfant ? Est-ce l'idée de se retrouver après toutes ces années, avec sa grue de gamin ? La machine a à voir avec le gigantisme et crée une tension avec le corps du danseur : duo entre acier et chair. J'utilise le bras de la pelleteuse pour le mouvement de la danse, mais aussi comme un bras humain qui prend, repousse, cajole ! La rotation de la machine est un mouvement ample mais aussi un manège. Et puis le godet dont la fonction est de gratter, de forer, de transporter et de déverser peut être par extension poétique, à l'image d'une main qui porte, qui élève ou qui protège.
Si parfois j'imagine la machine comme un être humain rude et imparfait (voir l'interprétation de Boris Karloff dans « Frankenstein »), je tente également de toucher le merveilleux avec le vertige du rêve dans « la Belle et la Bête ».
Une machine, c'est beau et élégant, elle peut représenter les travaux d'Hercule ou bien le travail sur les chantiers comme dans certaines oeuvres de Fernand Léger.
La pelleteuse et le danseur ? Comme un début d'Opéra, un chant lyrique et onirique quasi universel qui pourrait nous faire rappeler l'ode amoureuse d'un Roméo pour sa Juliette. »
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