Salama Ranomenjanahary Ramanana
Université d'Antananarivo
Madagascar, une île au large de l'Afrique, d'origine malayo-polynésienne, arabe, africaine est une ancienne colonie française. Notre langue officielle, le malgache est "utilisé" par environ 17 millions d'habitants, malgaches et étrangers (dont 30% d'une communauté chinoise établie au pays depuis trois générations).
Un des moments crucial de l'histoire de notre langue fut la traduction de la Bible en malgache. Cela a certes précipité notre pays dans la culture judéo-chrétienne: de graves conflits socioculturels et politiques s'ensuivirent, mais cette grande œuvre de traduction fut aussi décisive dans l'évolution de notre langue.
Notre pays commence dit-on à se faire connaître de par le monde par l'endémicité de sa faune et de sa flore, la traduction d'une analyse de l'éducation traditionnelle et de l'identité culturelle malgache à partir d'une ancienne comptine parlant de sa flore et de sa faune contribuera sans doute à lever un coin de voile sur notre culture et notre langue.
Ce papier se base par ailleurs sur un corpus de divers types de textes contemporains malgaches, français et /ou anglais et de leurs traductions. Je propose dans un premier temps de rendre compte des différentes stratégies de traduction dans l'essai d'expression de la culture malgache dans une langue de communication internationale. Dans un deuxième temps j'exposerai quelques cas d'intraductibilité devenus "opportunités" d'enrichissement mutuel par le biais de la stratégie d'équivalence.
Les divergences culturelles et linguistiques entre ces deux langues à large diffusion et le malgache étant, les cas de figures qui se sont présentés, les problèmes de traductions et leurs éventuelles solutions ont rendu à la traduction ses lettres de noblesse en tant que médiatrice séculaire de dialogues interculturels.
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