Al Karjousli Soufian Laboratoire
GRIC, Université Le Havre
Les traductions sont au coeur de la transmission des connaissances et des savoirs. Elles favorisent les transmissions par diffusion ou réception de ces savoirs. Elles accompagnent aussi les échanges sociaux, économiques et politiques. L'intégration d'éruditions venues d'ailleurs, retransmises notamment grâce à l'intermédiaire de traducteurs a permis l'enrichissement des sociétés. Nous le montrons à propos du monde arabo-musulman et de ses relations avec l'Orient. L'islam, lui-même porte les empreintes de ces différents apports. Même si parfois la langue arabe résiste et se pare parfois de prétextes identitaires ou sacrés, la plupart du temps elle a fait l'objet de traductions accompagnant l'expansion de l'islam et du commerce. Le rapport de la langue à la traduction se révèle être un enjeu important et qui mérite d'être expliqué dans son contexte socioéconomique, politique et philosophique. Les passages sont multiples. Les traductions peuvent servir à des appropriations comme elles peuvent servir à la transmission. Les traductions ont aidé à faire passer les idées, mais aussi les techniques et les innovations. Elles concernent à la fois des textes philosophiques, religieux, des connaissances géographiques et sociales ou encore servent l'économie et le politique. Très vite, elles se sont ainsi retrouvées au cœur d'enjeux de pouvoir.
Mots clés: Traduction; diffusion des connaissances; monde arabo-musulman; Orient |