La Chine a réaffirmé mardi son engagement à travailler avec la communauté internationale pour résoudre le conflit frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande.

"Nous saluons et soutenons les efforts de médiation déployés par l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) afin d'apaiser les tensions entre le Cambodge et la Thaïlande et nous voudrions travailler avec l'ASEAN et la communauté internationale pour jouer un rôle constructif dans la résolution du conflit" selon Ma Zhaoxu.

Les commentaires du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères mardi, lors d'une conférence de presse régulière, font suite aux consultations menées lundi par le Conseil de sécurité des Nations unies au sujet des escarmouches meurtrières aux frontières du 4 au 7 février.

Le conflit de quatre jours a fait au moins huit morts et 67 blessés. Des dizaines de milliers de villageois près des zones que se disputent les deux pays ont quitté leurs foyers.

Soulignant que le Cambodge et la Thaïlande sont des voisins amicaux de la Chine, Ma Zhaoxu a fait savoir que la Chine était préoccupée par ces conflits et qu'elle regrettait ces pertes humaines.

Il a appelé les deux pays à rester calmes, à faire preuve de retenue, et à faire tout leur possible afin d'apaiser les tensions.

"Nous espérons que les deux pays prendront en considération les relations à long terme et la paix et la stabilité régionales," a commenté le porte-parole, estimant que le dialogue et les consultations sont le seul moyen de résoudre les différends.

La frontière entre la Thaïlande et le Cambodge n'a jamais été totalement démarquée. Bien que la Cour internationale de justice ait rendu le jugement en 1962 indiquant qu'un temple du 11e siècle appartenait au Cambodge, les différends concernant les 4,6 kilomètres carrés de territoire autour du temple n'ont jamais été résolus.