M. Mao Qun'an, porte-parole du ministère de la Santé, a annoncé, le 12 novembre, que la Chine avait enregistré 2 717 cas de rage durant les dix premiers mois de 2007, 2,4 % de plus que pour la même période de 2006 (2 653).

Les cinq endroits où l'épidémie de rage a été la plus grave sont : la région autonome zhuang du Guangxi et les provinces du Guizhou, du Sichuan, du Hunan et du Guangdong.

À cause de plusieurs facteurs, l'épidémie de rage tend à s'accentuer ces dernières années en Chine, a indiqué M. Mao. « De 2004 à 2006, la partie continentale de la Chine a enregistré respectivement 2 651, 2 537 et 3 279 cas de rage, causant la mort de 8 403 personnes au total pour ces trois ans. Le nombre de décès représentait 30,1 % du nombre total de décès causés par les maladies infectieuses de toutes sortes durant la même période et dominait la liste des 37 maladies contagieuses. Par ailleurs, la rage a touché de plus en plus de régions. En 1996, 98 districts et arrondissements du pays avaient enregistré des cas de rage, et en 2007, de tels cas ont été découverts dans 910 districts et arrondissements de 23 provinces du pays », a-t-il ajouté.

« En août 2003, pour contrôler rapidement l'épidémie de rage, sauvegarder la santé de la population et maintenir l'ordre social, le ministère de la Santé, celui de la Sécurité publique et celui de l'Agriculture, de concert avec l'Administration d'État pour les aliments et les produits pharmaceutiques, avaient émis une circulaire commune visant à demander aux différents endroits de mener à bien la prévention et le contrôle de la rage », a encore ajouté ce porte-parole du ministère de la Santé.

En coopérant étroitement, les différents départements locaux ont partagé la responsabilité du contrôle de l'épidémie. Les départements locaux de la Sécurité publique étaient chargés de l'examen et de l'approbation de l'élevage des chiens, de même que de l'abattage des chiens enragés et errants; les Centres vétérinaires fournissaient les vaccins destinés aux animaux et surveillaient aussi l'évolution de l'épidémie de rage chez les animaux; et, finalement, les départements de la Santé étaient chargés de fournir des vaccins pour la population, surveillaient l'épidémie chez les humains, etc.

Selon ce porte-parole, depuis 2005, le ministère de la Santé a renforcé sa surveillance de l'épidémie de rage dans le pays, en mettant en place des centres de surveillance d'échelon national dans les provinces du Jiangsu, de l'Anhui, du Shandong, du Hunan, du Guizhou et dans la région autonome zhuang du Guangxi. « En 2006, le ministère a élaboré les ''Standards pour les traitements à appliquer après l'exposition au virus de la rage''. Ces standards sont destinés aux hôpitaux et aux professionnels concernés du pays. Il a également donné une formation spéciale sur la prévention et le traitement de la rage », a dit M. Mao, en terminant.