COMMENTAIRE : Les contributions positives de la Chine à la COP 30 insufflent de la confiance au monde

Alors que la communauté internationale se réunit à Belém, au Brésil, pour la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 30), un optimisme prudent fait son retour dans le dialogue mondial sur le climat. Cette réunion symbolise l'urgence d'une action collective et du rétablissement de la confiance entre les nations afin de coopérer pour un avenir environnemental commun. Au cœur de cette confiance renouvelée se trouvent les contributions positives de la Chine à la gouvernance climatique, aux technologies vertes et à la coopération Sud-Sud. Son engagement actif auprès du Brésil et des pays du Sud global envoie un message clair : l'ambition climatique mondiale est réalisable grâce à la coopération, à une approche inclusive et à l'innovation technologique. Dans ce contexte, les contributions déterminées au niveau national (CDN) de la Chine pour 2035 ne constituent pas une simple mise à jour de politique, mais un événement marquant de la gouvernance climatique mondiale. Ces contributions sont également intégrées aux plans quinquennaux chinois, comme en témoignent les recommandations du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) pour le 15e Plan quinquennal (2026-2030) du pays. En 2024, la Chine a investi environ 675 milliards de dollars dans les énergies propres, soit près d'un tiers du total mondial. Au cours de la dernière décennie, la part de la Chine dans les investissements mondiaux dans les énergies propres est passée d'environ 25 % à près d'un tiers, signalant que le pays est maintenant en tête de la transition énergétique mondiale.

La Chine, partenaire mondial du financement climatique et de la conservation des forêts

Un élément déterminant de la COP 30 a été le renforcement de la coopération climatique sino-brésilienne, soulignant l'importance de la solidarité entre les économies émergentes. Lors des réunions préparatoires, les deux pays ont réaffirmé leur engagement commun en faveur du multilatéralisme et du développement durable. La Chine a rejoint une coalition menée par le Brésil afin de renforcer l'intégration du marché mondial du carbone, qui vise à interconnecter les systèmes régionaux d'échange de quotas d'émissions de carbone entre les principales économies. Cette initiative témoigne de la volonté de la Chine, en tant qu'acteur responsable de la gouvernance mondiale, de transformer les règles du financement climatique et de la réglementation carbone.

Lors de la COP 30, la Chine a insufflé de la confiance en matière de financement climatique et de protection de la biodiversité. Au cours des sessions de haut niveau, elle a manifesté un vif intérêt pour participer à l'initiative phare du Brésil, le Fonds pour les forêts tropicales éternelles (TFFF), un fonds mondial destiné à financer la conservation des forêts dans les régions tropicales. L'investissement potentiel de la Chine dans ce fonds représente une étape importante afin de diversifier le financement climatique au-delà des donateurs occidentaux traditionnels. Cet engagement démontre la reconnaissance croissante par la Chine du fait que l'atténuation et l'adaptation sont des responsabilités partagées. En soutenant la protection des forêts, la Chine renforce sa vision nationale de « civilisation écologique », une approche intégrée qui allie modernisation économique et durabilité environnementale. Ce faisant, elle montre comment les grands pays en développement peuvent jouer un rôle moteur à la fois dans le financement climatique et la protection des écosystèmes.

Un leadership technologique pour mener la décarbonation mondiale

La transformation nationale de la Chine est un autre pilier de son image positive à la COP 30. Au cours de la dernière décennie, la Chine a massivement développé les énergies renouvelables, devenant le premier producteur mondial de panneaux solaires, d'éoliennes et de véhicules électriques. Sa transition énergétique a généré des retombées positives à l'échelle mondiale en réduisant les coûts et en accélérant l'accès aux technologies propres. De ce fait, les contributions technologiques de la Chine semblent cruciales à la réalisation des objectifs climatiques mondiaux. La diffusion rapide de technologies vertes abordables, rendue possible par les capacités industrielles de la Chine, a permis à de nombreux pays en développement d'adopter des voies de développement bas carbone.

Coopération Sud-Sud et réformes de la gouvernance mondiale

L'engagement diplomatique de la Chine à la COP 30 renforce également son image positive de porte-parole des pays en développement. À travers des dialogues de haut niveau organisés par la mission des Nations Unies en Chine et l'ambassade du Brésil en Chine, des responsables chinois et brésiliens ont coprésidé des séminaires sur l'action climatique et le financement, réunissant plus d'une centaine de participants issus du monde universitaire, de gouvernements et de la société civile. Cette initiative illustre le potentiel de la coopération Sud-Sud pour compléter les cadres d'aide climatique traditionnels. L'approche inclusive de la Chine encourage les pays en développement à considérer les défis climatiques non comme des obligations extérieures, mais comme des opportunités partagées d'innovation, d'adaptation et de croissance équitable. En ce sens, l'engagement de la Chine a contribué à relégitimer le processus de la COP en instaurant un climat de confiance entre des nations qui se sentaient traditionnellement sous-représentées. En conciliant croissance industrielle et protection de l'environnement, la Chine démontre que prospérité économique et décarbonation ne sont pas incompatibles. Cette réussite conforte l'idée que l'action climatique peut créer des emplois, stimuler l'innovation et renforcer la compétitivité nationale, une idée qui trouve un écho important dans les pays du Sud global.

Des engagements à la mise en œuvre : le point culminant de la COP 30

Un thème récurrent de la COP 30 a été la nécessité de passer des promesses aux actes, des engagements ambitieux à des progrès vérifiables. Le leadership de la Chine dans la mise en œuvre de ses objectifs climatiques nationaux offre un modèle concret aux autres pays. Son bilan en matière de dépassement des objectifs d'installation d'énergies renouvelables et de pilotage des marchés du carbone démontre que les politiques nationales peuvent s'aligner efficacement sur les engagements internationaux. En outre, en collaborant avec le Brésil sur la transparence des données climatiques, la comptabilité carbone et les cadres de suivi, la Chine contribue à renforcer l'intégrité technique des mécanismes de l'Accord de Paris. Cela renforce la confiance internationale dans le fait que le processus de la COP demeure une plateforme viable afin d'obtenir des résultats mesurables, et non de simples déclarations symboliques.

À la COP 30, les contributions de la Chine façonnent un discours d'optimisme et de crédibilité. Les actions menées par la Chine, qu'il s'agisse de son leadership en matière de technologies vertes, de sa participation au financement climatique ou de son engagement diplomatique, démontrent que la gouvernance climatique mondiale peut évoluer pour refléter les nouvelles réalités d'une responsabilité partagée. Le succès de la COP 30 dépendra de la capacité des nations à maintenir cette dynamique, et la conférence de Belém pourrait marquer un tournant historique où la communauté internationale assumera collectivement son rôle afin de garantir que la planète soit vivable pour tous.

Traduit d’un article en anglais écrit pour french.china.org.cn par Dr Waseem Ishaque, directeur du Centre d'études chinoises à l’Université nationale des langues modernes (NUML) d’Islamabad, au Pakistan. 

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