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La Chine avance dans la planification de sa Station internationale de recherche lunaire
Après avoir mené à bien son exploration lunaire en trois étapes, à savoir la mise en orbite, l’atterrissage et la récupération d’échantillons de la voisine céleste de la Terre, la Chine met désormais en œuvre la phase 4 de son programme d’exploration lunaire, elle fait progresser la constellation de satellites de communication, de navigation et de télédétection Queqiao, et elle planifie la construction de la Station internationale de recherche lunaire (ILRS), a laissé entendre mercredi Wu Weiren, le concepteur en chef du programme d’exploration lunaire de la Chine.
Celui-ci a fait ces remarques en marge de la Conférence internationale sur les développeurs de l’ILRS, un séminaire organisé mercredi à Shanghai, dans le cadre de la célébration nationale de la 10e Journée de l’espace de la Chine, qui aura lieu le 24 avril.
« L’ILRS est un programme initié par la Chine, qui implique une installation de recherche scientifique multinationale et complète construite à la fois sur la surface lunaire et en orbite lunaire, conçue pour un fonctionnement autonome à long terme avec une participation humaine à court terme », a-t-il expliqué.
Selon lui, l’ILRS devrait être modulable et pérenne, avec des capacités étendues comme le transport Terre-Lune, l’alimentation électrique, le contrôle central, la communication et la navigation, l’exploration scientifique de la surface lunaire et le soutien au sol. L’ILRS soutiendra l’exploration scientifique soutenue, l’utilisation des ressources et la vérification des technologies avancées à travers des activités scientifiques et technologiques multidisciplinaires, multi-objectifs et intégrées.
En réponse à une question sur les derniers progrès de l’ILRS initiée par la Chine, Wu Weiren a partagé davantage d’informations et révélé que la Chine prévoyait de mettre en œuvre l’ILRS en deux phases : la première phase vise à achever la construction d’une version de base de la station d’ici 2035 ; et la deuxième phase se concentrera sur la mise à niveau vers une version étendue d’ici 2045.
La Chine lancera la sonde lunaire Chang’e-7 − un élément clé de la phase 4 du programme d’exploration lunaire du pays − d’ici 2026 environ, dans le but de réaliser une orbite, un atterrissage et une exploration sur la Lune, ainsi que des sauts entre des emplacements sur la surface lunaire, en mettant l’accent sur l’exploration de l’environnement et des ressources dans la région de son pôle sud. Le satellite relais Queqiao-2 fournira des services de communication pour la mission Chang’e-7, a expliqué Wu Weiren.
« La mission Chang’e-8, qui sera lancée par une fusée Longue Marche-5 vers 2029, aura pour mission de procéder à une vérification expérimentale de l’utilisation des ressources in situ sur la Lune et à la construction d’un écosystème terrestre basé sur la Lune. […] La mission Chang’e-8 travaillera en coordination avec Chang’e-7 et Queqiao-2 pour établir le modèle de base de l’ILRS », a-t-il fait savoir.
Evoquant plus en détail la constellation Queqiao, Wu Weiren a précisé que celle-ci consisterait en un réseau intégré de communications et de navigation interplanétaires composé d’orbiteurs lunaires, de vaisseaux spatiaux aux points de Lagrange Terre-Lune, de stations relais interplanétaires et d’orbiteurs planétaires. Cette constellation sera capable d’effectuer des tâches, telles que les communications, la navigation et le positionnement, les services de chronométrage et l’exploration scientifique.
« La Chine a déjà lancé une étude de faisabilité pour le système de constellation Queqiao. A l’avenir, le réseau Queqiao servira non seulement de pont de communication entre la Terre et la Lune, mais également de système de constellation complet de communication interplanétaire, de navigation et de télédétection s’étendant jusqu’à Mars, Vénus et d’autres régions du système solaire », a-t-il annoncé.
Selon Wu Weiren, l’initiative pour l’ILRS a reçu un grand nombre de réponses positives de la part de nombreux pays. A ce jour, la Chine a signé des accords de coopération avec 17 pays et organisations internationales, ainsi qu’avec une cinquantaine d’institutions de recherche internationales.
Source:french.china.org.cn | ![]() |
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