Les droits de l’homme font des avancées significatives au Xizang

Le Bureau d’information du Conseil des affaires d’Etat de Chine a publié le 28 mars un livre blanc intitulé « Les droits de l’homme au Xizang dans la nouvelle ère », détaillant les avancées significatives en matière de droits de l’homme dans la région autonome du Xizang (sud-ouest de la Chine). Ce document propose une analyse approfondie des progrès en matière de développement économique, d’éducation, de santé, de préservation de la culture, de protection de l'environnement et de la démocratie populaire sur l’ensemble du processus, avec des exemples concrets illustrant les transformations en cours au Xizang.

Le livre blanc souligne les progrès remarquables réalisés dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration du bien-être économique des habitants du Xizang. Fin 2019, les 628 000 personnes démunies recensées dans la région étaient sorties de la pauvreté. Ce succès a été rendu possible grâce à une approche multidimensionnelle incluant le développement de nouveaux secteurs d’activité, la relocalisation des habitants des zones inhabitables et l’indemnisation dans les programmes de conservation écologique. En 2024, le revenu net par habitant des personnes sorties de la pauvreté avait augmenté de plus de 12,5 %.

Le développement des infrastructures a joué un rôle essentiel dans la croissance économique. La construction d’autoroutes et de voies ferrées a amélioré la connectivité au sein du Xizang et avec les régions voisines. Par exemple, l’achèvement de la ligne ferroviaire Lhassa-Nyingchi a réduit le temps de trajet entre les deux villes, facilitant ainsi le commerce et le tourisme. De plus, les investissements dans les parcs solaires et éoliens fournissent une énergie durable tout en créant des emplois localement.

Des améliorations significatives ont été apportées au secteur de l’éducation afin de garantir l’accès à une éducation de qualité à tous les habitants. Les écoles primaires et secondaires du Xizang proposent des cours en chinois standard et en tibétain, favorisant ainsi l’éducation bilingue et améliorant les taux d'alphabétisation tout en préservant le patrimoine linguistique de la région. La gratuité scolaire pendant 15 ans, de la maternelle au lycée, allège aussi le fardeau financier des familles.

Les progrès des services de santé ont considérablement amélioré la santé et le bien-être des habitants du Xizang. Les autorités ont investi dans la construction et la modernisation d’établissements médicaux, ce qui a permis la création d'hôpitaux et de cliniques équipés de technologies médicales de pointe. Par exemple, l’Hôpital populaire de la région autonome du Xizang à Lhassa a été agrandi pour inclure des services spécialisés, tels que la cardiologie et l’oncologie, auparavant indisponibles dans la région. Pour remédier à la pénurie de professionnels de santé, des programmes de formation ont été organisés et des mesures incitatives attirent le personnel médical d’autres régions de Chine. La télémédecine a aussi davantage amélioré l’accessibilité aux soins, permettant aux patients des régions reculées de consulter des spécialistes via des plateformes numériques.

Le livre blanc souligne également l’importance de préserver et de promouvoir la culture et la langue tibétaines. Toutes les résolutions et réglementations adoptées par l’Assemblée populaire du Xizang, ainsi que les documents officiels et les avis publics publiés par les autorités locales sont rédigés en chinois standard et en tibétain. Fin 2024, la région comptait dix-sept périodiques et onze journaux en tibétain et avait publié 46,85 millions d'exemplaires de 8 794 livres en tibétain. De plus, de nouvelles plateformes médiatiques, notamment des comptes officiels sur les réseaux sociaux, ont été développées en tibétain, facilitant une pénétration et un engagement culturels plus larges. 

Les fêtes et coutumes traditionnelles tibétaines comme le Losar (Nouvel An tibétain) et le Shoton sont aussi encouragées et célébrées. Les centres culturels et musées, comme le Musée du Xizang à Lhassa, favorisent une plus grande compréhension et une meilleure appréciation du riche patrimoine de la région.

La préservation de l’environnement est une priorité absolue au Xizang, compte tenu de ses écosystèmes uniques et fragiles. Les autorités ont mis en œuvre des politiques visant à préserver l’écosystème de la région tout en favorisant le développement durable. La Réserve naturelle nationale du Qomolangma est cruciale pour la protection des habitats d’espèces menacées comme le léopard des neiges et l’antilope du Tibet.

Des projets locaux de reboisement luttent contre l’érosion des sols et la désertification et contribuent au verdissement du plateau tibétain. Des réglementations strictes aident au contrôle de la pollution et à la gestion des déchets pour ne pas compromettre l’intégrité environnementale de la région.

Le livre blanc décrit enfin les mesures prises pour renforcer la protection juridique et promouvoir les droits civils au Xizang. Le Parti communiste chinois (PCC) privilégie une approche des droits de l’homme centrée sur le peuple, coordonnant ses efforts pour renforcer les droits civiques et politiques, ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels. Cette approche holistique vise à assurer un développement équilibré et une prospérité commune à tous les groupes ethniques de la région. Depuis le XVIIIe Congrès national du PCC en 2012, deux élections aux niveaux des assemblées populaires des districts et des bourgs ont eu lieu au Xizang. Preuve de l’efficacité de la démocratie populaire sur l’ensemble du processus, plus de 90 % des électeurs inscrits, voire 100 % dans certains endroits, ont participé à ces élections directes. La région compte actuellement 42 153 députés aux quatre niveaux des assemblées populaires, dont 89,2 % sont issus de la minorité ethnique tibétaine ou d’autres groupes ethniques minoritaires.

Le livre blanc dresse ainsi un tableau stimulant et encourageant de la situation des droits de l’homme au Xizang dans la nouvelle ère, illustrant la détermination du PCC, du gouvernement central et des autorités à tous les niveaux d’inclure pleinement le Xizang dans la modernisation chinoise. 

Par Jacques Fourrier (L’auteur est un journaliste et commentateur français basé à Beijing depuis les années 1990)