La Chine construit un « super laboratoire » extrême pour aider les scientifiques du monde entier à sonder les mystères de la matière

Photo d’archives prise le 16 octobre 2024 montrant un coin d'une station expérimentale de l'Installation d'utilisateurs synergique dans des conditions extrêmes (SECUF) dans le district de Huairou, à Beijing. Construite dans le district de Huairou, dans la banlieue nord de Beijing, l'Installation d'utilisateurs synergique dans des conditions extrêmes (SECUF) ouvre aux scientifiques un portail qui leur permettra d’observer les phénomènes étranges de la matière dans des environnements particulièrement extrêmes.

Le SECUF, dont la construction a commencé en septembre 2017, a passé avec succès le test d'acceptation nationale le 26 février, marquant l'achèvement de cette installation expérimentale internationalement avancée intégrant des conditions extrêmes telles que des températures ultra-basses, une pression ultra-élevée, des champs magnétiques puissants et les champs optiques ultra-rapides.

Dirigé par l'Institut de physique (IOP) de l'Académie chinoise des sciences, le SECUF est un ensemble de « générateurs d'environnement extrêmes » contrôlés avec précision. Il servira de « super laboratoire » pour sonder les frontières de la science des matériaux. Ici, les scientifiques pourront explorer les mystères de la matière et découvrir de nouveaux phénomènes ou des lois invisibles dans des conditions ordinaires.

Cette plate-forme expérimentale est ouverte aux scientifiques du monde entier. Selon Cheng Jinguang, directeur adjoint de l’IOP, jusqu'à présent, 13 universités et institutions de recherche de 10 pays, dont le Danemark, l'Allemagne, la France et le Japon, ont mené des expériences au SECUF, certaines stations expérimentales donnant déjà des résultats scientifiques.