Plusieurs ministères dévoilent leurs plans pour stimuler l’économie

Au lendemain de la fête du Printemps, plusieurs ministères et commissions de Chine ont présenté des plans de travail bien définis pour la nouvelle année, avec une série d’initiatives politiques visant à soutenir l’économie sur plusieurs fronts.

He Yongqian, une porte-parole du ministère du commerce (MOFCOM), a déclaré que le MOFCOM prévoyait une trajectoire de croissance continue et régulière pour le marché de la consommation en 2025. Pour stimuler davantage la consommation, il lancera des campagnes promotionnelles spéciales et élargira le champ d’application du programme d’achats avec reprise des biens de consommation. Avec 81 milliards de yuans (11 milliards d’euros) de fonds initiaux déjà pré-alloués par le gouvernement central, le ministère intensifiera le soutien aux achats avec reprises d’automobiles, d’appareils électroménagers, d’articles de décoration et de vélos électriques, a-t-elle fait savoir.

Selon Gan Xiaobin, un fonctionnaire du ministère de l’industrie et des technologies de l’information (MITI), le MITI aidera les entreprises à renforcer leur position en tant qu’organe principal de l’innovation scientifique et technologique en encourageant l’augmentation des investissements dans la recherche et développement (R&D), en renforçant un approvisionnement technologique de haute qualité, en construisant un mécanisme systématique de transformation des réalisations scientifiques et technologiques, et en cultivant vigoureusement les talents innovants.

Le ministère mettra en œuvre une politique de déductions supplémentaires pour les dépenses de R&D des entreprises, afin d’encourager ces dernières à accroître leurs investissements dans l’innovation. Il renforcera le rôle de levier des fonds d’investissement industriels nationaux, afin d’attirer des capitaux sociaux pour des investissements dans des projets en phase de démarrage, des petites entreprises, des initiatives à long terme et des domaines technologiques difficiles.

Lors d’une réunion tenue vendredi dernier, l’Administration générale des douanes (AGD) a indiqué qu’elle introduirait cette année des mesures spéciales pour promouvoir la croissance stable du commerce extérieur, afin d’aider les entreprises à obtenir davantage de commandes à l’exportation et à maintenir leur part de marché. Il est question d’innover le modèle de service à « guichet unique » pour le commerce international et d’améliorer le dédouanement dans les aéroports. Un soutien sera également apporté aux projets logistiques combinant le rail et la route, afin de promouvoir le développement de haute qualité de l’Express ferroviaire Chine-Europe et du Nouveau corridor commercial international terre-mer, un réseau logistique clé reliant les régions occidentales de la Chine aux marchés mondiaux.

L’Administration nationale de régulation financière (ANRF) se concentrera pour sa part sur les besoins de financement des petites et microentreprises, assure l’un de ses responsables.

Yuan Da, le secrétaire général adjoint de la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), a expliqué récemment, que les effets cumulés des politiques de l’année dernière se poursuivraient et que la Chine disposait encore d’une marge de manœuvre importante en matière de politiques macroéconomiques. Fort de son expérience et des outils dont il dispose, le pays est bien placé pour atteindre ses objectifs économiques.

Cong Yi, un professeur à l’Ecole d’administration de Tianjin, estime que les plans de travail des différents ministères et des différentes commissions envoient un signal politique fort, formant de bonnes attentes pour le marché: « Ils fournissent des orientations politiques claires en matière de production, de consommation, d’investissement, d’importation et d’exportation, ce qui contribue à stabiliser la croissance économique et joue un rôle positif dans la gestion des attentes », affirme-t-il.

« La Chine dispose d’une marge de manœuvre considérable en matière de politique macroéconomique, avec une grande marge de manœuvre pour la politique monétaire et aucune préoccupation immédiate concernant l’inflation. Le marché intérieur, en particulier le potentiel de développement de la demande intérieure, offre une large plateforme pour la mise en œuvre des politiques fiscales et industrielles », note-t-il.