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Le succès de la Chine peut inspirer la bataille pour le climat

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 01. 2025 | Mots clés : Chine
french.china.org.cn | 03. 01. 2025

L’année 2024 a été marquée par des défis climatiques sans précédent, avec des records de chaleur et des phénomènes météorologiques de plus en plus graves qui sont devenus la nouvelle norme. Les changements climatiques, un sujet qui a fait la une des journaux internationaux pendant de nombreuses années, semblent pourtant être devenus une réalité plutôt qu’une crise imminente.

Au début du mois de décembre, le Service Copernicus concernant le changement climatique (C3S) a annoncé qu’il était presque certain que 2024 serait l’année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant des records remontant à 1940. L’année dernière devrait également être la première où la température moyenne mondiale aura dépassé la limite de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, un seuil critique établi par l’Accord de Paris, qui vise à « maintenir l’augmentation de la température mondiale au cours de ce siècle à un niveau nettement inférieur à 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre les efforts pour limiter encore davantage l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius ».

D’après Teng Fei, le directeur adjoint de l’Institut de l’énergie, de l’environnement et de l’économie de l’Université Tsinghua, même si cela n’indique pas une violation de l’Accord de Paris, les objectifs de température étant basés sur une moyenne à long terme, cela met en évidence une tendance inquiétante au réchauffement: « Désormais, chaque année pourrait être la plus chaude jamais enregistrée, mais aussi la plus froide que nous connaîtrons à l’avenir », souligne-t-il.

Selon le Rapport sur le budget carbone mondial 2024 établi par l’équipe scientifique du Projet Carbone Mondial basée au Royaume-Uni, les émissions de dioxyde de carbone provenant des combustibles fossiles et du ciment devraient avoir augmenté de 0,8 % l’année dernière, pour atteindre le chiffre record de 37,4 milliards de tonnes. A ce rythme, le budget carbone restant pour limiter le réchauffement à 1,5 °C sera épuisé dans 6 ans.

Un consensus brisé

La nécessité d’une action climatique plus ambitieuse et plus rapide est évidente, mais les efforts mondiaux pour s’unir en faveur de la planète s’essoufflent.

Lors de la COP29, qui s’est tenue en novembre dernier à Bakou en Azerbaïdjan, un accord controversé sur le financement de la lutte contre les changements climatiques a été conclu: les pays riches ont accepté de fournir au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour aider les pays les plus pauvres à passer aux énergies propres et à se préparer à faire face aux graves conséquences des changements climatiques. Toutefois, de nombreux pays en développement ont exprimé leur profonde déception à l’égard de cet accord, estimant que le financement est loin d’atteindre les 1300 milliards de dollars que les experts jugent nécessaires.

« L’Accord de Paris a établi un équilibre politique dans lequel les pays en développement se sont engagés à atteindre des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux, tandis que les pays développés acceptent de les soutenir en raison des ressources limitées de ces derniers et de leurs besoins en matière de développement. Les recherches montrent que plusieurs milliers de milliards de dollars sont nécessaires à l’échelle mondiale pour atteindre les objectifs climatiques de 1,5 ou 2 °C. Dans ce contexte, les 300 milliards de dollars promis par les pays développés sont tout à fait insuffisants », explique Teng Fei.

Trouver une solution

Malgré ces sombres perspectives, les experts estiment qu’il existe encore un moyen de sortir de la crise. Teng Fei affirme notamment que la clé de la lutte contre les changements climatiques consiste à réduire davantage les coûts des technologies d’énergie renouvelable grâce à la coopération mondiale, afin de les rendre plus attrayantes pour les investisseurs commerciaux.

Un livre blanc intitulé La transition énergétique de la Chine, publié en août dernier par le Bureau d’information du Conseil des affaires d’Etat chinois, cite des données de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), selon lesquelles le coût moyen par kilowattheure des projets mondiaux d’énergie éolienne a diminué de plus de 60 % au cours de la dernière décennie, et celui des projets d’énergie photovoltaïque de plus de 80 %.

Ces réductions sont largement attribuables aux efforts de la Chine, indique le livre blanc, car les modules photovoltaïques et les équipements éoliens fabriqués en Chine ont permis de généraliser l’utilisation économique des énergies renouvelables dans un nombre croissant de pays.

« Pour véritablement lutter contre les changements climatiques, cette tendance doit se poursuivre, en veillant à ce que les énergies renouvelables soient abordables et rentables pour les pays en développement », remarque Teng Fei, ajoutant que l’avenir des efforts climatiques mondiaux dépend de la recherche de cet équilibre et de la promotion de la coopération internationale en vue de réaliser des progrès durables.


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Source:french.china.org.cn