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Le retour des oiseaux à Beijing illustre l'amélioration de l'environnement aquatique de la capitale chinoise
En se promenant le long de la pittoresque rivière Yongding à Beijing, le cœur de Liu Ling s'est envolé lorsqu'elle a finalement repéré les grandes outardes qu'elle avait toujours rêvé de voir. Avec son équipement de photographie nouvellement amélioré en main, ces clichés à couper le souffle ne seraient pas les derniers qu'elle prendrait ce jour-là.
Résidente de la capitale chinoise et passionnée d'oiseaux, Liu Ling a réfléchi et s’est rappelée qu'il n’y a pas si longtemps encore, elle devait s'aventurer au plus profond des forêts de banlieue pour photographier les oiseaux, alors qu'aujourd'hui des rencontres inattendues d'espèces rares se produisent beaucoup plus près de chez elle.
« La montée des eaux et l'amélioration de l'écologie de la rivière Yongding au cours des dernières années ont fait des promenades du week-end avec ma famille un plaisir, souvent rempli d'observations de diverses espèces d'oiseaux », a-t-elle déclaré.
À partir de la fin de l'automne, lorsque les oiseaux commencent à migrer, la rivière accueille des dizaines d'espèces d'oiseaux rares, dont des faucons pèlerins et des milans à ailes noires, déclenchant une frénésie d'observation des oiseaux parmi les amateurs d'oiseaux de Beijing.
Les oiseaux sauvages sont un baromètre de l'environnement écologique d'une région. Dans une certaine mesure, leur arrivée reflète l'amélioration des conditions écologiques locales.
Une scène similaire se déroule également dans la zone de démonstration d'amélioration de l'habitat des oiseaux sur le réservoir de Miyun, au nord-est de Beijing, où plus de 10 000 oiseaux migrateurs se sont rassemblés au cours des derniers mois. « Ces dernières années, le réservoir a connu une biodiversité accrue et un écosystème plus stable grâce à ses efforts renforcés en matière de protection et de restauration biologiques », a souligné Wang Qun du bureau de gestion du réservoir.
Pourtant, cela pas toujours été le cas, l'urbanisation rapide, la croissance démographique et la surexploitation des ressources en eau ayant entraîné une dégradation écologique et un affaissement des sols à Beijing. « À l'époque, les berges des rivières n'étaient que sableuses ou envahies par les mauvaises herbes. À part les moineaux, on ne voyait pratiquement aucun oiseau », s’est souvenu Guo Dongjiang, qui travaille depuis longtemps dans la gestion et la protection des rivières.
Les changements ont commencé à se produire fin 2014, lorsque l'eau de la province du Hubei (centre de la Chine), a commencé à étancher la soif de Beijing grâce au projet de dérivation des eaux du Sud vers le Nord. La majeure partie de l'eau potable de la capitale parcourt plus de 1 000 kilomètres le long de la voie médiane à partir du réservoir de Danjiangkou dans le Hubei. Aujourd'hui, près de 80 % de l'eau consommée dans les zones urbaines de la ville a effectué ce voyage de 15 jours depuis Danjiangkou. L'eau s'écoule vers le nord via des canaux et des canalisations, passe sous le fleuve Jaune et arrive finalement dans les usines de traitement des eaux de la ville.
En 2023, le rapport de surveillance écologique et d'évaluation de la santé de l'eau de Beijing a attribué un statut sain à 83 % des principaux cours d’eau, lacs et zones humides de Beijing.
Source:french.china.org.cn |