[A A] |
La proposition de Xi Jinping pour faciliter les échanges
Interrogé sur l’ambitieuse proposition faite l’année dernière par le président Xi Jinping d’inviter un total de 50 000 jeunes des Etats-Unis à se rendre en Chine sur une période de cinq ans dans le cadre de programmes d’échange et d’étude, Eric Foster − le neveu d’Helen Foster Snow, l’épouse du journaliste de renom Edgar Snow − a déclaré qu’il était tout à fait favorable à l’intensification de ce type d’échanges.
Observateur politique américain spécialisé dans les affaires chinoises, Eric Foster a expliqué que lorsqu’il s’était rendu pour la première fois en Chine il y a une dizaine d’années, l’Américain moyen entendait beaucoup de choses négatives sur le pays parce que « les médias occidentaux ne donnaient pratiquement aucune information positive sur la Chine ».
« Lorsque je suis arrivé ici, j’ai été vraiment stupéfait par la modernité du pays. Si davantage d’Américains et d’étudiants pouvaient venir ici, voir la Chine de leurs propres yeux et participer à des programmes d’échange, ils repartiraient en disant: "C’est vraiment génial!" », a-t-il affirmé.
Cette année marque le 10e anniversaire du concept de diplomatie de grande puissance à la chinoise. M. Foster est l’un des nombreux observateurs politiques, qui ont été impressionnés par les efforts déployés par le pays pour faire progresser les échanges culturels et stimuler l’apprentissage mutuel entre les cultures.
« La Chine est un exemple pour le monde entier, car comment la paix peut-elle exister si deux pays ne peuvent pas s’entendre, commercer et se parler? », fait-il remarquer.
Ces dernières années, la Chine a intensifié et diversifié ses efforts pour faciliter les échanges entre les peuples, tant avec les pays développés qu’avec les pays en développement, mais aussi pour promouvoir le partage des connaissances, des technologies et des expériences de gouvernance.
Lors du sommet des BRICS qui s’est tenu en octobre dernier à Kazan en Russie, Xi Jinping a souligné: « L’année dernière, j’ai proposé une initiative pour la coopération des BRICS en matière d’éducation numérique, et je suis ravi de voir que celle-ci est devenue réalité. »
A cette occasion, il a également annoncé que la Chine mettrait en œuvre un programme de renforcement des capacités pour l’éducation numérique des BRICS: « Nous ouvrirons dix centres d’apprentissage dans les pays des BRICS au cours des cinq prochaines années et offrirons des opportunités de formation à un millier d’administrateurs de l’éducation, d’enseignants et d’étudiants locaux. »
D’après plusieurs universitaires de pays, tels que le Royaume-Uni et le Pakistan, l’Initiative pour la civilisation mondiale (ICM), proposée l’année dernière par le président chinois, marque une philosophie majeure axée sur la consécration du respect mutuel entre les différentes cultures, les différentes valeurs et les différents systèmes politiques.
Asad Ullah Khan, un chercheur du Centre d’études Chine-Pakistan affilié à l’Institut d’études stratégiques d’Islamabad, estime que l’ICM « est une idée importante qui vise à façonner l’avenir pour un monde meilleur ».
« Certains universitaires en Occident, en particulier aux Etats-Unis, critiquent cette initiative, car le concept repose sur les principes d’égalité, de paix, de prospérité, de dialogue et d’inclusion entre les différentes civilisations, contrairement à la notion occidentale de "choc des civilisations" », a-t-il écrit dans un article publié cette année.
Notant que « dans la tradition chinoise, les personnes et les cultures jouent un rôle important », M. Khan constate que la promotion par Beijing des échanges entre les peuples vise à inciter les pays à explorer le dialogue et la coopération entre les civilisations à l’échelle mondiale, à élargir les voies de coopération et à promouvoir « la compréhension mutuelle entre les nations pour le progrès et la prospérité de la civilisation humaine ».
La défense de la compréhension mutuelle des civilisations, la poursuite de la mise en œuvre des principes de l’ICM et l’intensification des échanges d’expériences en matière de gouvernance ont également fait partie des résultats et du consensus de la 5e Réunion des ministres des Affaires étrangères de Chine et d’Asie centrale, qui s’est tenue ce mois-ci à Chengdu dans la province du Sichuan.
Au cours des trois prochaines années, la Chine offrira 1500 opportunités de formation aux ressortissants des cinq pays d’Asie centrale et portera le quota de bourses à 600, afin de cultiver davantage de talents de différents types dont le développement de ces pays a un besoin urgent, a laissé entendre Wang Yi, le ministre des Affaires étrangères.
« De mon point de vue et du point de vue de l’industrie, la Chine continuera à être une lueur d’espoir et un exemple de ce que l’industrialisation peut faire dans n’importe quel pays. […] La Chine a démontré qu’une transformation peut avoir lieu par le biais d’une politique industrielle propre, claire et cohérente. […] J’espère donc que ce modèle de développement servira de leçon au reste du monde, en particulier aux pays en développement, non pas pour qu’ils le copient, mais pour qu’ils l’adaptent à leur propre situation », a déclaré Stephen Bainous Kargbo, le représentant de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel en Chine.
Approuvant le soutien continu de la Chine au multilatéralisme et aux échanges entre les nations, M. Kargbo a ajouté: « L’avenir du monde repose sur un dialogue ouvert et cohérent entre les nations. Personne n’a de formule unique pour résoudre tous les problèmes, mais si nous nous réunissons et si nous discutons ouvertement et équitablement dans le respect mutuel, l’avenir sera prometteur. »
Source:french.china.org.cn |