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La Chine appelle à une croissance mondiale partagée
La Chine a dévoilé un rapport annuel analysant les principaux obstacles au développement mondial et appelant à des efforts conjoints pour les surmonter et favoriser un développement partagé et durable dans un monde rempli de turbulences et de changements.
Publié le 6 décembre par le Centre de connaissances internationales sur le développement, le « Rapport sur le développement mondial 2024 » a souligné que l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable « fait face à de grands défis pour respecter son échéance ». La croissance mondiale est restée faible, le commerce et l'investissement ont connu une croissance lente, a indiqué le rapport, ajoutant que le monde est confronté à des déséquilibres plus importants dans le développement économique.
Le rapport a ensuite souligné d'autres défis, notamment des actions mondiales « loin d'être suffisantes pour atteindre l'objectif climatique », des conflits géopolitiques intensifiés et des tendances anti-mondialisation, exhortant à la coopération pour résoudre tous ces problèmes. La coopération, a noté le rapport, reste un choix rationnel pour les pays afin de maximiser leurs intérêts, et il a exhorté les membres de la communauté internationale à travailler ensemble pour une communauté avec un avenir commun pour l'humanité.
Selon le rapport, ils devraient remettre l'Agenda 2030 sur les rails et tirer parti du rôle de l'Initiative mondiale pour le développement, une initiative proposée par la Chine en 2021, pour accélérer les progrès de l'agenda.
Le document a également souligné l'importance d'adopter une approche systématique axée sur des solutions aux problèmes les plus urgents, encouragé une meilleure coopération Nord-Sud et Sud-Sud et demandé aux grands pays de diriger la coopération internationale.
De son côté, Zhang Laiming, vice-ministre du Centre de recherche sur le développement du Conseil des affaires d'État, le gouvernement chinois, a déclaré lors de la cérémonie de lancement du rapport que les pays devraient construire des consensus plus solides, renforcer la coopération, partager les opportunités de développement avec d'autres et mener des efforts conjoints pour répondre aux risques et aux défis.
Carlos Correa, directeur exécutif du Centre Sud, un groupe de réflexion basé à Genève, en Suisse, s'est pour sa part dit impressionné par la « portée globale » du rapport, qui « fournit non seulement des informations et des données, mais aussi des conseils et des recommandations politiques dans de nombreux domaines », ajoutant que « tous les pays, en particulier les pays en développement, ont besoin d'un système multilatéral fort et non fragmenté. J'apprécie beaucoup les efforts que fait la Chine dans cette direction ».
Osama El Gohary, assistant du Premier ministre égyptien et président du Centre d'information et d'aide à la décision du gouvernement égyptien, a quant à lui déclaré que les recommandations présentées dans le rapport « ne sont pas seulement un reflet du paysage mondial du développement, mais aussi un appel à une action coordonnée pour relever les défis complexes auxquels nous sommes confrontés ». Les recommandations, « si elles sont mises en pratique, peuvent nous guider vers un avenir plus durable, inclusif et prospère », a-t-il ajouté.
Selon Sudheendra Kulkarni, fondateur et président du Forum pour une nouvelle Asie du Sud, une organisation basée à Mumbai, en Inde,les solutions proposées par le rapport indiquent une plus grande coopération mondiale pour parvenir à un développement inclusif, équitable, écologiquement durable et centré sur les personnes. Prenant note des suggestions du rapport sur la réduction de la pauvreté mondiale, il a affirmé que le « succès historique » de la Chine dans l'éradication de l'extrême pauvreté « offre de nombreuses leçons à tirer pour les pays en développement ».
Source:french.china.org.cn |