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MOFCOM : l’UE ne répond pas de façon positive aux préoccupations principales des industries chinoises et européennes

French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 10. 2024 | Mots clés : MOFCOM
french.china.org.cn | 18. 10. 2024

Jeudi, le ministère chinois du Commerce (MOFCOM) a laissé entendre qu’il subsistait des différences majeures entre la Chine et l’Union européenne (UE) dans les négociations sur le différend relatif aux véhicules électriques (VE), l’UE n’ayant pas répondu de façon positive aux préoccupations principales des industries chinoises et européennes. Néanmoins, la Chine a invité l’UE à une nouvelle série de consultations en face à face.

Alors que les négociations récentes n’ont pas encore abouti à un accord mutuellement acceptable, la Commission européenne (CE), l’organe exécutif de l’UE à l’origine de ce différend, fait l’objet de critiques croissantes. Mercredi, le chancelier allemand Olaf Scholz aurait critiqué la décision de la CE et appelé à un accord avec la Chine, tout en soulignant le scepticisme d’autres membres de l’UE à l’égard des droits de douane de la CE.

Alors que les dirigeants de l’UE se sont publiquement engagés à négocier, l’UE n’a pas fait preuve d’une sincérité suffisante au cours des pourparlers, ont indiqué des sources au journal Global Times. Face aux critiques croissantes, y compris en son sein, l’UE devrait faire preuve de sincérité et travailler sérieusement avec la Chine pour parvenir à un accord mutuellement acceptable, affirment les experts.

En réponse à une question sur l’avancement des négociations entre la Chine et l’UE sur les véhicules électriques lors d’une conférence de presse organisée jeudi, He Yadong, un porte-parole du MOFCOM, a déclaré que la Chine avait jusqu’à présent fait preuve de la plus grande sincérité et de la plus grande flexibilité, et que les deux parties avaient réalisé des progrès importants dans certains domaines.

« Cependant, comme l’UE n’a jamais répondu de façon positive aux questions liées aux préoccupations essentielles des industries chinoises et européennes, il subsiste des différences majeures dans les consultations », a-t-il expliqué.

Soulignant la sincérité de la Chine dans la résolution de ce différend par le biais de discussions amicales, le porte-parole du MOFCOM a rappelé que la Chine avait officiellement invité l’équipe technique de l’UE à se rendre en Chine pour poursuivre le plus rapidement possible la phase suivante des consultations en face-à-face.

« Nous avons fait tous les préparatifs nécessaires et nous attendons la réponse de l’UE », a-t-il précisé.

He Yadong a par ailleurs fait savoir que la Chine étudiait des mesures, « telles que l’augmentation des droits de douane sur les importations de grosses cylindrées », et qu’elle prendrait une « décision prudente après avoir examiné l’ensemble des facteurs ».

Le MOFCOM a pris plusieurs mesures dans l’étude de la hausse potentielle des droits de douane sur les grosses cylindrées, notamment en rencontrant les constructeurs automobiles au mois d’août pour recueillir leurs opinions et leurs suggestions. Si les droits de douane sur les grosses cylindrées sont relevés, cela aura un impact majeur sur les importations d’automobiles en provenance de l’UE, expliquait en mai dernier un acteur du secteur automobile chinois, qui appelait à une telle hausse.

Le projet de la Commission européenne d’imposer des droits de douane supplémentaires élevés sur les VE chinois a suscité de vives inquiétudes parmi les industries chinoises et européennes, car une telle mesure saperait non seulement le commerce des véhicules électriques, mais également la coopération plus large entre la Chine et l’Union européenne. De telles inquiétudes sont croissantes dans certains Etats membres de l’UE, notamment l’Allemagne, dont l’industrie automobile massive est particulièrement présente sur le marché chinois.

Ces inquiétudes ont été mises en exergue mercredi, lorsqu’Olaf Scholz a critiqué à l’occasion d’un discours au parlement la décision de l’UE d’imposer des droits de douane sur les VE fabriqués en Chine, affirmant que 17 autres Etats, ainsi que tous les dirigeants de constructeurs automobiles avec lesquels il s’était entretenu, étaient sceptiques.

« Ma demande est que nous parvenions à un accord entre la Chine et l’Union européenne », a-t-il déclaré.

Zhao Junjie, un chercheur de l’Institut d’études européennes affilié à l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC), estime que les déclarations du chancelier allemand sont très importantes et représentatives des préoccupations profondes d’un certain nombre d’Etats membres et d’industries de l’UE vis-à-vis du protectionnisme tarifaire de la CE.

« De manière générale, il existe des divisions internes au sein de l’UE, ce qui a entraîné la réticence de la CE à prendre des décisions », explique-t-il, notant que si certains pays comme l’Allemagne adoptent une approche pratique et cherchent à stabiliser la coopération entre la Chine et l’UE, d’autres soutiennent la démarche protectionniste.


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Source:french.china.org.cn