share
Envoyer [A A]

La réunion de l'OCS maintient l'esprit de Shanghai et appelle à la paix et à la stabilité

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 10. 2024 | Mots clés : l'OCS
french.china.org.cn | 16. 10. 2024

L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a fourni et continuera de fournir une plateforme aux pays d'Eurasie qui partagent des intérêts communs et des préoccupations de sécurité afin de chercher la stabilité et le développement, et cette plateforme sera de plus en plus précieuse alors que le monde connaît de profonds changements et turbulences, ont déclaré des experts lors de la réunion des chefs de gouvernement de l'OCS, qui s'est tenue mardi au Pakistan.

Le Premier ministre chinois Li Qiang a atterri lundi à Islamabad, au Pakistan, pour assister à la 23e réunion du Conseil des chefs de gouvernement des États membres de l'OCS. Au cours de son séjour, M. Li effectuera également une visite officielle dans le pays, a rapporté l'agence de presse Xinhua.

« La Chine se réjouit de travailler avec toutes les parties de l'OCS pour faire avancer davantage l'esprit de Shanghai, mettre en œuvre les résultats du sommet d'Astana, approfondir la coopération dans divers domaines, et promouvoir la cohésion de l'OCS afin de contribuer davantage à la paix, à la stabilité et au développement dans la région », a déclaré M. Li dans un communiqué publié à son arrivée, a rapporté Xinhua.

Le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine se rendra au Pakistan les 15 et 16 octobre, où il participera à la réunion des chefs de gouvernement de l'OCS; a rapporté mardi l'agence de presse russe Tass.

Selon divers médias, les chefs de gouvernement de Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de Chine, du Pakistan, du Tadjikistan et d'Ouzbékistan, ainsi que le premier vice-président iranien Mohammad Reza Aref et le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar, participeront également à la réunion.

Les participants examineront les tâches prioritaires à accomplir pour approfondir la coopération commerciale, économique, culturelle et humanitaire au sein de l'OCS. Des approches coordonnées pour résoudre les tâches de l'OCS dans l'économie mondiale seront consignées dans le communiqué conjoint final, a rapporté Tass.

Une plateforme pour la paix et la stabilité

Li Haidong, professeur à l'Université des Affaires étrangères de Chine, a déclaré mardi au Global Times que « depuis la création de l'OCS en 2001, l'organisation s'est avérée être une plateforme capable d'assurer la stabilité, l'ordre et la prospérité, non seulement pour les membres fondateurs mais aussi pour d'autres pays d'Eurasie, et c'est pourquoi l'organisation s'est élargie ces dernières années avec l'adhésion de nouveaux membres comme la Biélorussie, l'Iran, le Pakistan et l'Inde ».

« Alors que le monde traverse aujourd'hui de grandes turbulences, et alors que la crise ukrainienne et les conflits au Moyen-Orient continuent d'apporter des tragédies, certaines organisations internationales comme l'OTAN dirigée par les États-Unis intensifient la confrontation entre les pays et les différents blocs formés par les pays », ont soutenu des experts. « Par conséquent, l'OCS, qui s'oppose à la confrontation entre les blocs et appelle à la coopération et à la paix, jouera un rôle plus important », ont-ils affirmé.

« La Chine assume désormais la présidence tournante de l’OCS pour 2024-2025. Au cours des deux dernières décennies, la Chine a assumé ce rôle à quatre reprises, et elle a à chaque fois fait avancer le développement concret de l’organisation », a déclaré mardi au Global Times Cui Heng, chercheur à l’Institut national chinois pour les échanges internationaux et la coopération judiciaire de l’OCS, basé à Shanghai.

Par exemple, le mécanisme de coopération antiterroriste existant devrait être réformé, alors que les menaces auxquelles les membres de l’OCS sont confrontés aujourd’hui sont plus complexes que par le passé, a noté M. Cui.

Le 7 octobre, deux ressortissants chinois ont été tués et un autre blessé lors d’une attaque terroriste contre un convoi transportant du personnel chinois vers un projet à Karachi, au Pakistan.

Des observateurs ont souligné l’importance des efforts continus du Pakistan dans la lutte contre le terrorisme. Alors que certaines forces cherchent à perturber l’ordre au Pakistan et à saper la coopération sino-pakistanaise, les deux pays devraient travailler en étroite collaboration pour relever ce défi.

D'autres membres de l'OCS, dont la Russie, l'Iran et certains pays d'Asie centrale, sont confrontés à des menaces de différents types de terrorisme. Les membres partagent donc un consensus sur la nécessité de lutter efficacement, par des efforts conjoints, contre le financement et le recrutement transfrontalier de groupes terroristes, selon M. Cui.

« En plus de renforcer la coopération économique, l'interconnectivité, l'intégration, ainsi que la coopération en matière de sécurité, l'OCS est une plateforme permettant aux membres de résoudre leurs problèmes par la diplomatie. Cela signifie que les différends ou les frictions entre les membres n'affaibliront pas l'organisation, mais la rendront plus précieuse pour les pays qui cherchent des solutions et une médiation pour des problèmes complexes », ont avancé des experts.

Par exemple, dans le cas des différends frontaliers entre l'Inde et la Chine ou ente l’Inde et le Pakistan, la réunion de l'OCS offre aux pays l'occasion de communiquer et de gérer les frictions, d'empêcher l'escalade et de chercher des occasions d'apaiser les tensions, a déclaré Li Haidong.

Selon le journal indien The Hindu, le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar et le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar ont tous deux minimisé les attentes des discussions entre eux, soulignant qu'il s'agissait d'un événement « multilatéral ». Il est toutefois « significatif que M. Jaishankar ait décidé de venir, étant donné que l'Inde a assisté à d'autres événements de l'OCS tenus au Pakistan via vidéoconférence ».

M. Cui a indiqué que « de nombreux membres de la famille de l'OCS se concentrent sur la transition économique et l'industrialisation, et dans ce processus, la stabilité est la clé ».

« Sans stabilité, le développement serait impossible », a noté M. Cui.

L'OCS, une plateforme où les différends peuvent être abordés et résolus par voie de médiation, a fourni et continuera de fournir de la stabilité à ses membres, a-t-il ajouté.


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn