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Les échantillons lunaires de la mission Chang’e-6 ouverts à candidature au niveau mondial

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 09. 2024 | Mots clés : échantillons lunaires,Chang’e-6
french.china.org.cn | 25. 09. 2024

Le premier lot d’échantillons lunaires de la face cachée de la Lune, collectés par la mission chinoise Chang’e-6, devrait être distribué aux scientifiques nationaux d’ici la fin de 2024, avant d’être mis à la disposition des chercheurs internationaux. Ces échantillons devraient permettre à l’humanité d’approfondir sa connaissance de l’astre lunaire.

Mardi, la chaîne d’information chinoise CCTV a rapporté que les échantillons lunaires de la mission de recherche scientifique Chang’e-6 seraient distribués par le biais d’un système de candidatures ouvert. Les chercheurs peuvent accéder aux informations et faire la demande d’échantillons par l’intermédiaire du Système d’échange de données scientifiques et d’échantillons de l’exploration de l’espace lunaire et profond sur le site internet de l’Exploration de l’espace lunaire et profond de la Chine.

« Les scientifiques du monde entier s’intéressent vivement à ce seul lot d’échantillons lunaires, qui devraient permettre à l’humanité de mieux comprendre la Lune », a déclaré Li Chunlai, le concepteur en chef adjoint de la mission, précisant que l’équipe de la mission Chang’e-6 avait d’ores et déjà achevé le descellement, le partitionnement, le traitement, la préparation et l’analyse préliminaire des échantillons.

Au cours du processus d’assemblage des échantillons, l’équipe a observé que les échantillons lunaires ramenés par Chang’e-6 présentaient plus d’éclats que ceux de Chang’e-5. Après une analyse préliminaire, les scientifiques pensent que cela est probablement dû au fait que le point d’échantillonnage de Chang’e-6 était situé au bord d’un cratère d’impact, ce qui a un rapport avec les « éclaboussures » générées par la collision, a indiqué Liu Jianjun, le commandant en chef adjoint du système d’application au sol de la mission.

« Les échantillons contiennent également une plus grande variété de minéraux que ceux prélevés sur les échantillons lunaires de Chang’e-5, et leur texture est plus fine », a-t-il ajouté.

A la fin du mois de juin dernier, la porte-parole de la NASA, Faith McKie, avait déclaré aux médias que si la Chine avait travaillé avec l’Agence spatiale européenne, la France, l’Italie et le Pakistan sur cette mission, « la NASA n’a pas été invitée à participer à cette exploration lunaire » et n’a pas non plus reçu « d’invitation directe » à étudier les roches lunaires chinoises, alors que les scientifiques du monde entier ont été invités à déposer leur candidature pour les étudier.

Wang Yanan, le rédacteur en chef du magazine Aerospace Knowledge basé à Beijing, affirme que de telles affirmations sont « tout simplement ridicules », car ce sont les Etats-Unis, et non la Chine, qui bloquent cette opportunité.

« La procédure de candidature de la Chine, telle qu’elle a été annoncée, est entièrement ouverte aux instituts de recherche internationaux et la participation des Etats-Unis à la recherche sur les sols lunaires n’a jamais interdite. C’est l’amendement Wolf des Etats-Unis, qui empêche toute institution recevant des fonds publics de collaborer avec la Chine dans le domaine spatial », explique-t-il.

Selon lui, si ces institutions américaines veulent déposer une candidature pour analyser des échantillons de Chang’e-6, elles doivent obtenir une approbation spéciale du Congrès américain en raison de cet amendement. Toutefois, aucun « feu vert » de ce type ne semble actuellement en vue de la part du Congrès.

« Cela exclut la grande majorité des institutions de recherche capables d’effectuer des recherches sur le sol lunaire aux Etats-Unis… et comme la plupart des projets les plus performants sont financés par le gouvernement américain et donc interdits de participation par ses propres lois, les chances des Etats-Unis d’obtenir ces précieux échantillons de sols lunaires s’en trouveront considérablement réduites », souligne-t-il.

En réponse à la rhétorique de la NASA, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a rappelé en juillet que la Chine était ouverte aux échanges spatiaux avec les Etats-Unis, mais que la partie américaine semblait « avoir oublié de mentionner sa législation nationale, telle que l’amendement Wolf ». 

« La vraie question est de savoir si les scientifiques et les institutions des Etats-Unis sont autorisés par leur propre gouvernement à participer à la coopération avec la Chine », s’est-elle interrogée.

« Etant donné que les échantillons lunaires sont très précieux, les mesures de sécurité de la salle de stockage sont comparables à celles d’une chambre forte, et toute la couche extérieure de la salle est recouverte d’une structure en plaques d’acier », a fait savoir Zhou Qin, un concepteur en chef adjoint du système d’application au sol de la mission. 

Selon lui, l’installation de stockage est une salle blanche de haut niveau, où tout l’air entrant est purifié par une cartouche filtrante. La salle répond également à des exigences environnementales élevées et maintient une température et un taux d’humidité constants.

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Source:french.china.org.cn