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Nouvelle tentative du FBI de monter en épingle un « groupe de hackeurs chinois »
Le ministère chinois des Affaires étrangères (MAE) a dénoncé jeudi une nouvelle tentative des Etats-Unis de monter en épingle un soi-disant « groupe de pirates informatiques chinois », surnommé « Flax Typhoon », en affirmant que celui-ci serait dirigé par une entreprise chinoise, recueillerait des renseignements et effectuerait des missions de reconnaissance pour le compte d’agences de sécurité chinoises. Le groupe aurait piraté plus de 200 000 appareils de consommateurs, dont la moitié se trouve aux Etats-Unis.
Le porte-parole du MAE, Lin Jian, a réagi en rappelant que la Chine s’opposait fermement aux diverses formes de cyberattaques, tout en s’opposant aux accusations infondées et à la diffamation à son encontre.
« Nous appelons les Etats-Unis à cesser de faire des vagues dans le cyberespace, à agir en tant que grand pays responsable, à intensifier le dialogue et la coopération avec la communauté internationale, ainsi qu’à répondre conjointement aux risques de cybersécurité », a-t-il déclaré.
Le FBI et le Département de la Justice des Etats-Unis (DoJ) ont obtenu un mandat pour saisir l’infrastructure du groupe, mais ils n’ont identifié aucune des cibles par leur nom, affirmant qu’il s’agit d’universités, d’agences gouvernementales et d’autres organisations.
« Ni le FBI ni le DoJ n’ont fourni de preuves suffisantes de l’existence du groupe et de ses liens avec la Chine. Le battage médiatique autour de ces pirates informatiques ne vise qu’à saper l’image de la Chine dans le monde et à justifier les mesures prises par les Etats-Unis pour la contenir », explique Li Haidong, un professeur de l’Université des affaires étrangères de Chine.
L’expert note également que cette accusation est problématique, car le FBI lui-même est confronté à une crise de crédibilité tant au niveau national qu’international. De nombreuses personnes estiment en effet, que les informations diffusées par l’agence sont motivées par des considérations politiques.
Un exemple est la tristement célèbre « China Initiative », lancée par le DoJ en 2018 avec la participation active du FBI. Les Etats-Unis avaient affirmé que l’initiative visait à lutter contre l’espionnage économique, mais celle-ci a conduit au harcèlement de scientifiques et à des poursuites injustifiées. En février 2022, le DoJ a annoncé qu’il mettait fin à cette « initiative », principalement en raison des « perceptions selon lesquelles elle dépeignait injustement les Américains d’origine chinoise et les résidents américains d’origine chinoise comme déloyaux ».
« Avec de tels antécédents, les allégations du FBI sont discutables », fait remarquer Li Haidong.
Le FBI a déclaré que les opérations du groupe « Flax Typhoon » étaient similaires aux opérations de « Volt Typhoon », un autre groupe de pirates informatiques dont les Etats-Unis affirment qu’il est soutenu par la Chine. Or, le battage médiatique précédent s’était avéré être une campagne menée en sous-main par des politiciens américains et la communauté du renseignement des Etats-Unis.
Source:french.china.org.cn |