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Les constructeurs chinois de VE prêts à affronter le marché mondial
Le constructeur chinois de véhicules électriques BYD a démenti les informations diffusées par plusieurs médias, selon lesquelles il reporterait sa décision de construire une usine au Mexique à après les élections américaines. Cela montre que les constructeurs chinois de VE préparent leur expansion mondiale en dépit des bruits extérieurs et de la prétendue « surcapacité industrielle » dont les accusent certains pays, qui tentent de nuire à l’industrie chinoise des véhicules électriques.
BYD a déclaré qu’il poursuivait son travail préparatoire en vue de la construction d’une usine répondant aux normes technologiques les plus élevées pour le marché mexicain, « pas pour le marché américain, ni pour le marché de l’exportation », a rapporté Bloomberg.
Des médias avaient cité « des personnes proches du dossier » affirmant que BYD suspendait ses projets d’usine au Mexique et attendait de voir l’issue de l’élection présidentielle américaine en novembre. Cependant, « la décision concernant l’usine de Mexico n’a rien à voir avec l’élection présidentielle américaine, il s’agit de deux choses complètement différentes », a déclaré une source proche du dossier au journal Global Times.
BYD a fait savoir qu’il évaluait la faisabilité de la construction d’une usine au Mexique et procédait à une évaluation complète de l’emplacement de l’usine, mais que « la décision finale n’a pas encore été prise ».
Le plan de BYD, qui s’ajoute à une série de mesures proactives prises par les fabricants chinois de VE pour renforcer leur présence à l’étranger, montre que ces entreprises respectent leurs engagements en matière de mondialisation et que leurs stratégies ne sont pas influencées par les pressions exercées par certains pays en faveur du « découplage » et de la « réduction des risques » sous couvert d’accusations fallacieuses de « surcapacité de production ».
Outre le Mexique, BYD construit ou exploite déjà des installations au Brésil, en Hongrie, en Turquie et en Thaïlande. L’usine thaïlandaise de GAC Aion, une filiale du groupe spécialisé dans les véhicules à énergie nouvelle Guangzhou Automobile, est devenue opérationnelle en juillet. Sa capacité annuelle prévue est de 50 000 unités et celle-ci devrait doubler à terme.
« L’internationalisation des usines chinoises de véhicules électriques est une tendance irréversible alimentée par leur avantage en matière de chaîne industrielle et leurs normes technologiques de pointe. Celle-ci contribue également aux programmes de transition écologique des pays bénéficiaires et renforce leurs capacités technologiques », souligne Feng Shiming, un analyste automobile chez Menutor Consulting.
Celui-ci note que la répression sans relâche de l’Occident contre l’industrie chinoise des VE a par ailleurs motivé cette tendance à l’internationalisation des entreprises chinoises, qui investissent notamment dans des marchés émergents comme l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine, l’Afrique et d’autres pays et régions partenaires de l’initiative de « la Ceinture et la Route », où la demande de VE est en plein essor et où « l’environnement politique est plus stable ».
Selon plusieurs analystes, la hausse potentielle des droits de douane de certains pays occidentaux sur les importations de VE chinois risque de se retourner contre eux et de nuire à la confiance des entreprises chinoises qui investissent sur leurs marchés.
En août, le Canada a annoncé qu’il imposerait des droits de douane de 100 % sur les importations de VE chinois. Le 30 août, l’administration Biden a une nouvelle fois reporté l’annonce de ses décisions finales concernant l’augmentation des droits de douane sur les VE fabriqués en Chine et sur d’autres produits, déclarant que sa décision serait rendue publique dans les jours à venir.
Source:french.china.org.cn |