share
Envoyer [A A]

Les États-Unis, et non la Chine, « créent un effet dissuasif » sur les échanges (MAE chinois)

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 06. 2024 | Mots clés : Chine
french.china.org.cn | 27. 06. 2024

Le manque de cohérence de Washington entre ses paroles et ses actes nuit aux relations bilatérales, selon des experts

Le ministère chinois des Affaires étrangères a réfuté mercredi les remarques de l'ambassadeur américain Nicholas Burns selon lesquelles la Chine « s'efforce d'empêcher les interactions normales entre les citoyens chinois et américains », affirmant au contraire que « ce sont les États-Unis, et non la Chine, qui ont créé un “effet dissuasif” sur les interactions normales entre les deux parties en raison de leur harcèlement et des interrogatoires incessants des citoyens chinois ».

Certains experts chinois ont déclaré mercredi au Global Times que « les États-Unis font preuve d'incohérence dans leurs paroles et dans leurs actes en matière de promotion des relations bilatérales, et les obstacles posés par les États-Unis ont entravé la communication normale entre les deux peuples et ne sont pas propices à la stabilité à long terme de la relation sino-américaine ».

Selon le Wall Street Journal, M. Burns a indiqué dans une interview que les responsables chinois s'efforçaient d'« empêcher » ou d'« intimider » les personnes qui assistaient aux événements de l'ambassade. Il a également accusé la Chine d'avoir « empêché » les interactions normales d’échanges sino-américains.

Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a réfuté les propos de M. Burns lors de la conférence de presse de routine de mercredi, soutenant que « ces propos s'écartent des accords communs importants conclus par les deux présidents à San Francisco et de la bonne manière pour les deux pays de bien s’entendre ».

Mme Mao a déclaré que la Chine est guidée par les principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant dans ses relations grandissantes avec les États-Unis, et elle est engagée à promouvoir les échanges humains et culturels entre les deux pays.

« Cependant, les États-Unis ont utilisé la sécurité nationale comme un faux prétexte afin d’harceler, interroger et expulser des étudiants chinois arrivant aux États-Unis. De telles mesures ont infligé d'énormes dégâts aux personnes concernées et ont créé un effet dissuasif », selon la porte-parole.

« Les barrières aux échanges culturels entre la Chine et les États-Unis ont été initialement établies par les États-Unis, et on ne peut nier ce fait », a affirmé mercredi au Global Times un expert en études américaines qui a requis l'anonymat.

Cet expert anonyme a déclaré que « le harcèlement des étudiants chinois par les États-Unis est une pratique typique du principe de sécurité tous azimuts. Alors que les États-Unis considèrent les échanges économiques et commerciaux normaux, la coopération technologique, et même les échanges de personnel entre la Chine et les États-Unis comme une menace pour leur sécurité nationale, de nombreux étudiants et universitaires chinois innocents sont la cible de mesures illégales et déraisonnables ».

Faisant écho à ces propos, Diao Daming, professeur à l'Université Renmin de Chine, à Beijing, a indiqué mercredi au Global Times qu'après le sommet de San Francisco en novembre dernier, la partie chinoise avait activement favorisé les échanges entre étudiants chinois et américains, ainsi que la communication dans divers domaines, faisant preuve d'une grande sincérité. « La Chine a également fourni des moyens permettant d'approfondir davantage la communication, tandis qu'en revanche, les États-Unis ont dressé de nombreux obstacles qui entravent le renforcement des interactions normales entre les peuples des deux pays », selon M. Diao.

Les échanges entre la Chine et les États-Unis, notamment dans les domaines des sciences humaines, de l'éducation, de la technologie et de la culture, sont nécessaires aux peuples des deux pays, a souligné M. Diao. Cependant, « la mentalité américaine de sécurité tous azimuts entrave les interactions normales et va à l’encontre des besoins essentiels et de la logique fondamentale de ces échanges. Les États-Unis ne devraient pas interférer avec les communications bilatérales normales sous prétexte d’une soi-disant menace à la sécurité nationale », a avancé M. Diao.

« Les restrictions imposées par les États-Unis sur les échanges entre les peuples ont sans aucun doute un effet dissuasif, affectant de nombreuses collaborations bilatérales en matière de recherche scientifique ainsi que la poursuite des études des étudiants chinois aux États-Unis », ont affirmé des analystes.

Lundi, le secrétaire d'État adjoint américain Kurt Campbell a également tenu des propos négatifs concernant les échanges entre les peuples sino-américains, affirmant que les États-Unis devraient accueillir davantage d'étudiants chinois, mais pour étudier les sciences humaines plutôt que les sciences, a rapporté Reuters. Il a ajouté que les étudiants internationaux en sciences pouvaient être recrutés en Inde, « un partenaire de sécurité des États-Unis de plus en plus important ».

« Ces remarques de M. Campbell révèlent clairement l'intention des États-Unis d'empêcher la Chine d'accéder aux idées et aux avancées technologiques de pointe, et Washington emploie des tactiques administratives pour atteindre cet objectif », a déclaré Xin Qiang, directeur adjoint du Centre d'études américaines de l'Université Fudan.

« Les États-Unis veulent conserver leur position de leader et leur avantage dans le domaine de la haute technologie, c'est pourquoi les cas de harcèlement d'étudiants chinois, en particulier ceux des filières technologiques, deviennent fréquents », a affirmé M. Xin, ajoutant que « cela montre que la pensée hégémonique des États-Unis s'est déjà étendue aux domaines de l'éducation et des échanges culturels ».

L’image des États-Unis aux yeux du peuple chinois est en fin de compte déterminée par les États-Unis eux-mêmes, a déclaré la porte-parole Mao Ning lors de la conférence de presse. « Les États-Unis doivent travailler avec la Chine, promouvoir les échanges humains et culturels sino-américains par des actions crédibles, et faire progresser la croissance saine et régulière des relations bilatérales », a-t-elle souligné.

« Si les interactions entre la Chine et les États-Unis doivent se poursuivre et maintenir une tendance positive, ce n'est pas la Chine qui doit changer, mais plutôt les États-Unis », a soutenu Diao Daming. « Les États-Unis devraient véritablement remplir leurs engagements par des actions concrètes, au lieu d'être incohérents dans leurs paroles et dans leurs actes », ont ajouté des analystes.


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn