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Malgré leurs divergences, la Chine et l'UE poursuivent leurs échanges sur les droits de l'Homme

French.china.org.cn | Mis à jour le 19. 06. 2024 | Mots clés : droits de l'Homme, UE, Chine
french.china.org.cn | 19. 06. 2024

La Chine et l’Union européenne (UE) ont récemment tenu des échanges approfondis et francs sur les droits de l’Homme. Au cours de ces discussions, la Chine a souligné « son opposition à la politisation et aux deux poids, deux mesures en matière de droits de l'Homme ainsi qu’à l'utilisation de ces questions pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine ». Malgré leurs divergences sur les sujets liés aux droits de l'Homme, les deux parties restent attachées au dialogue, ce qui, selon des analystes, « contribuera à dissiper la désinformation négative et à promouvoir le développement sain des relations sino-européennes ».

Lundi, Miao Deyu, ministre adjoint chinois des Affaires étrangères, a rencontré Paola Pampaloni, directrice générale adjointe pour l'Asie et le Pacifique au Service européen pour l'action extérieure, qui se trouvait en Chine pour la 39e session du dialogue Chine-UE sur les droits de l'Homme, indique un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères publié mardi.

Au cours de la réunion, M. Miao a déclaré que « la Chine s'oppose à la politisation et aux deux poids, deux mesures liés aux questions de droits de l'Homme, rejette les pays imposant leur propre modèle de développement aux autres, s'oppose à l'utilisation des questions de droits de l'Homme pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, et s'oppose à la confrontation et à la diplomatie du mégaphone au sein des plateformes multilatérales ».

Lors de la conférence de presse de mardi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Lin Jian a également réitéré que « la Chine s'oppose fermement à la politisation des questions de droits de l'Homme et aux deux poids, deux mesures, et elle s'oppose à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de questions de droits de l'Homme ».

Selon M. Lin, « la Chine est prête à mener des échanges et une coopération en matière de droits de l'Homme avec l'UE sur la base de l'égalité et du respect mutuel afin de renforcer la compréhension et la confiance mutuelles, d'élargir les consensus, de résoudre les différends et de faire des progrès ensemble. Nous espérons que l'UE travaillera avec nous dans la même direction, maintiendra le dialogue et la coopération au lieu de la confrontation et des pressions, et contribuera conjointement à la cause internationale des droits de l'Homme ».

La session s'est tenue dimanche dans la municipalité de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine, et a été coprésidée par Mme Pampaloni et Shen Bo, directeur général du Département des organisations et conférences internationales du ministère chinois des Affaires étrangères.

Selon un communiqué de l'action extérieure de l'UE publié lundi sur son site Internet, l'UE a mis en avant au cours du dialogue ses « inquiétudes » concernant la situation dans les régions chinoises du Xinjiang, du Xizang et de Hong Kong, ainsi que sur des sujets liés à la peine de mort et au droit du travail.

« En réponse aux accusations infondées de l'UE concernant les procédures judiciaires, la peine de mort, le droit du travail et les questions ethniques et religieuses, la Chine a fermement réfuté et clarifié les faits », affirme le communiqué publié mardi par le ministère chinois des Affaires étrangères.

Durant le dialogue, la partie chinoise a souligné que « les questions liées aux régions chinoises du Xinjiang, du Xizang et de Hong Kong ainsi qu’aux affaires judiciaires relèvent purement des affaires intérieures de la Chine et ne doivent pas faire l'objet d'ingérences extérieures ».

La Chine a demandé à l'UE « de cesser de s'ingérer dans ses affaires intérieures sous prétexte de questions de droits de l'Homme », selon le communiqué.

« Il existe certaines différences entre la Chine et l'Europe dans le domaine des droits de l'Homme, ce qui est normal compte tenu de leurs différentes compréhensions du concept », a soutenu Cui Hongjian, professeur à l'Académie de gouvernance régionale et mondiale de l'Université des études étrangères de Beijing.

Selon lui, « la Chine met l'accent sur le droit au développement, tandis que l'Europe se concentre davantage sur les droits politiques. En outre, la Chine souligne la diversité des pratiques en matière de droits de l'Homme et rejette l'imposition par l'Europe de ses normes aux autres, arguant que les progrès en matière de droits de l'Homme sont un processus continu qui peut toujours s'améliorer. La Chine souligne systématiquement que les deux parties devraient engager un dialogue dans le but de promouvoir conjointement les progrès mondiaux en matière de droits de l’Homme, tandis que l’UE utilise souvent les droits de l’Homme comme outil politique pour faire pression sur la Chine ».

Cependant, malgré toutes ces différences, la Chine reste attachée au dialogue et aux échanges avec l'Europe, tandis que la présence de ces différences souligne également la nécessité d'un dialogue et d'échanges continus, a ajouté M. Cui.

« Alors que certains au sein de l'UE tentent de limiter le développement des relations sino-européennes en réduisant le dialogue et les échanges, nous ne devons pas abandonner le dialogue simplement parce qu'il existe des désaccords sur certaines questions. Nous devons maintenir une attitude ouverte, rechercher le consensus à travers un dialogue et des échanges continus, et promouvoir un développement sain des relations sino-européennes », a déclaré M. Cui.

Alors que le communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères indique que les deux parties ont convenu que le dialogue était franc et approfondi, contribuant à la compréhension mutuelle, le communiqué de l'UE a également noté que l'ordre du jour du dialogue avait « permis des discussions approfondies » sur un large éventail d’évolutions en matière de droits de l’Homme et du travail, tant dans l’UE qu’en Chine.

Le dialogue sur les droits de l'Homme entre la Chine et l'UE a eu lieu en amont de la 56e session du Conseil des droits de l'Homme, prévue à Genève du 18 juin au 12 juillet. Des analystes ont affirmé estimer que « ces récents échanges contribueront à dissiper la désinformation sur les droits de l'Homme en Chine ».

Outre le dialogue officiel, la délégation de l'UE s'est également rendue dans la région autonome du Xizang (ouest de la Chine) du 13 au 17 juin, visitant des projets liés au développement économique et social local, aux affaires ethniques et religieuses, à l'éducation et à la culture, ainsi qu'aux droits de l'Homme et à la protection juridique.

« La visite dans la région du Xizang fait également partie du dialogue, offrant aux responsables de l'UE l'occasion d'observer directement l'évolution des droits de l'Homme dans la région. De tels arrangements démontrent l'ouverture et l'attitude sincère de la Chine », a assuré au Global Times Zhang Yonghe, doyen exécutif de l'Institut des droits de l'Homme de l'Université de science politique et de droit du Sud-Ouest.

« Pour briser les barrières de l'information et contrer la désinformation concernant les droits de l'Homme en Chine, davantage d'échanges entre la Chine et l'UE sont nécessaires », a ajouté M. Zhang.


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Source:french.china.org.cn