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Fin de la suspension d'un ancien champion olympique chinois de natation

French.china.org.cn | Mis à jour le 29. 05. 2024 | Mots clés : natation,Sun Yang,dopage
french.china.org.cn | 29. 05. 2024

Le nageur Sun Yang, ancien champion olympique chinois, a réitéré sa volonté de revenir dans la compétition plus fort que jamais, à l’issue de sa suspension de plus de quatre ans pour dopage qui a pris fin mardi.

Triple champion olympique en nage libre, Sun Yang est techniquement de nouveau autorisé à participer à des compétitions officielles depuis le 28 mai. C’est en effet mardi qu’a pris fin sa suspension de quatre ans et trois mois, sentence rendue par le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui avait pris effet le 28 février 2020.

Le nageur, qui a fêté son trente-deuxième anniversaire en décembre, a déclaré lors d’une interview exclusive accordée à ThePaper.cn qu’il n’avait jamais songé à abandonner sa carrière d’athlète malgré ces sombres années, et qu’il était prêt à faire son retour comme nageur de compétition.

« J’ai décidé il y a quatre ans (lorsque la suspension a été appliquée) que je n’arrêterais pas. Tout ce que j’espère à présent, c’est retrouver les bassins et me hisser à nouveau sur les plots de départ au plus vite », a confié Sun Yang lors de l’interview.

L’affaire controversée du dopage de Sun Yang remonte au mois de septembre 2018. Lors d’un contrôle antidopage inopiné effectué à son domicile de Hangzhou, dans la province du Zhejiang, par la société IDTM, une dispute entre l’athlète et les contrôleurs concernant les autorisations de ses derniers avait tourné à la confrontation physique. IDTM est une société suédoise chargée par la FINA (Fédération internationale de natation) des contrôles antidopage menés hors-compétition.

World Aquatics, instance dirigeante internationale de la natation (alors appelée FINA), avait jugé raisonnable le refus d’obtempérer de Sun Yang, car une commission indépendante avait conclu après examen que les agents d’IDTM n’avaient pas produit les documents d’identité et les autorisations nécessaires, confirmant les dires du nageur.

Deux mois plus tard, l’Agence mondiale antidopage avait interjeté appel de la décision de la FINA devant le TAS, ce qui avait donné lieu à une audience publique de onze heures en novembre 2019, à Montreux (Suisse). Un panel de trois juges avait alors déclaré Sun Yang coupable, le condamnant à huit ans de suspension en février 2020.

Le Tribunal fédéral suisse, juridiction suprême du pays, avait finalement annulé la suspension en décembre de la même année, après un recours de la défense du nageur chinois qui contestait l’impartialité de Franco Frattini, le président du jury du TAS. Ce dernier avait en effet publié des commentaires antichinois sur les réseaux sociaux.

La deuxième audience, requise par le tribunal suisse, a eu lieu en mai 2021. Le nouveau jury a conclu que Sun Yang avait « agi de façon irréfléchie » en refusant de laisser les contrôleurs antidopage quitter son domicile avec un échantillon de son sang.

Sun Yang a clamé son innocence de nombreuses fois lors de la longue bataille judiciaire.

Il affirmait qu’il avait refusé de coopérer uniquement après avoir découvert que les contrôleurs intervenaient sans preuves d’identités adéquates et qu’il prenaient des photos de lui sans sa permission, au cours d’une procédure censée être confidentielle.

Le TAS, basé à Lausanne, a annoncé en juin 2021 une réduction de la suspension à quatre ans et trois mois au lieu des huit ans initiaux, s’appuyant sur des amendements qui permettent une certaine souplesse pour apprécier « les circonstances dans leur intégralité ».

« Au début (de la suspension), j’ai beaucoup souffert mentalement et émotionnellement, tout était noir dans ma tête. Mes parents étaient aux petits soins pour moi à ce moment-là : ils avaient peur que je souffre d’un trouble mental », a raconté Sun Yang.

« Et puis, petit à petit, j’ai réussi à sortir de la noirceur. J’ai appris à être reconnaissant pour d’autres choses dans ma vie, et à les apprécier. Je me suis marié et je suis retourné à l’université pour reprendre mes études. »

« Rétrospectivement, je pense que j’ai gagné bien plus de choses que je n’en ai perdu au cours de ces quatre années. »

« Désormais, tout cela est derrière moi, j’ai fait la paix avec les événements passés et je suis prêt à retenter ma chance », a déclaré l’athlète, qui a remporté deux médailles d’or (400 m et 1500 m nage libre) à Londres en 2012, et une troisième à Rio (200 m nage libre) en 2016.

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Source:french.china.org.cn