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La Chine espère travailler avec le Japon et la Corée du Sud afin de créer les conditions pour tenir la réunion trilatérale des dirigeants

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 04. 2024 | Mots clés : Chine, Japon, Corée du Sud
french.china.org.cn | 12. 04. 2024

Commentant la possible reprise de la réunion des dirigeants Chine-Japon-Corée du Sud, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré jeudi lors d'un point de presse que « la Chine espère que les trois pays créeront ensemble les conditions pour la réunion des dirigeants, et elle est également prête à maintenir la communication avec ses deux voisins pour la préparation de la rencontre ».

La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a tenu ces propos jeudi, affirmant que la Chine attachait une grande importance à la coopération trilatérale.

Tout en exprimant leur impatience pour une éventuelle réunion des dirigeants, des observateurs chinois ont averti que « certains défis entre les trois voisins et des obstacles extérieurs venant de Washington pourraient affecter » la reprise du dialogue, citant la crise politique à laquelle est confronté le Premier ministre japonais Fumio Kishida, la défaite aux élections parlementaires du parti au pouvoir du président sud-coréen Yoon Suk-yeol, ou encore les liens de défense approfondis entre les États-Unis et le Japon.

Selon le média sud-coréen KBS World, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Cho Tae-yul a déclaré lundi que les trois pays se coordonnaient pour finaliser la date de la prochaine réunion trilatérale.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a par la suite indiqué mardi que les trois pays étaient sur le point de parvenir à un accord sur le calendrier de la réunion et a ajouté qu'ils étaient dans les dernières étapes des discussions, a rapporté KBS World.

Le média Japan News a révélé mercredi que les trois pays avaient pris les dernières dispositions pour tenir une réunion trilatérale en Corée du Sud fin mai, probablement les 26 et 27 mai.

Il s'agira de la première réunion de ce type depuis près de quatre ans et demi, la dernière s’étant tenue en décembre 2019 à Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest).

Des observateurs chinois ont exprimé de grandes attentes quant à l'éventuelle réunion des dirigeants, estimant que les trois voisins sont la locomotive du développement économique en Asie et qu'une réunion favorisera davantage leur coopération mutuellement bénéfique et jouera un rôle moteur dans les économies régionale et mondiale.

« Compte tenu de cela, les trois pays sont tous disposés à reprendre la réunion des dirigeants dans l'ère post-COVID », a déclaré jeudi Lü Chao, expert sur la question de la péninsule coréenne à l'Académie des sciences sociales du Liaoning.

Cependant, certains observateurs ont souligné qu'il restait encore des obstacles à surmonter avant que la réunion puisse avoir lieu.

Un point d'interrogation reste en suspens quant à savoir si M. Kishida pourra maintenir son ancrage politique dans son pays, alors que le soutien à son cabinet est continuellement faible, le dernier sondage montrant que le taux d'approbation de l'administration Kishida est tombé à 23%, selon un sondage du média japonais NHK publié lundi.

En outre, le Parti du pouvoir au peuple (PPP) du président sud-coréen Yoon Suk-yeol et son administration ont été ébranlés après une défaite retentissante aux élections législatives.

« Étant donné que la Corée du Sud assure actuellement la présidence tournante du dialogue trilatéral, M. Yoon semble faire activement pression pour la reprise de la réunion trilatérale, car accueillir la réunion en Corée du Sud renforcerait le prestige international du pays et aiderait M. Yoon politiquement », a avancé M. Lü.

Mais des observateurs ont noté que la défaite électorale pourrait avoir transformé M. Yoon en un « président boiteux » pour les trois années restantes de son mandat, et il n'est pas clair si cela affectera la tenue prochaine de la réunion.

Plus important encore, des observateurs ont affirmé que « l’ingérence extérieure de Washington est le principal obstacle ».

Selon M. Lü, « lors de la dernière visite de M. Kishida aux États-Unis, le président américain Joe Biden et M. Kishida ont convenu de renforcer leurs liens de défense en ciblant la Chine, ce qui pourrait exacerber les tensions entre Beijing et Tokyo, ayant ainsi un impact négatif sur le bon déroulement de la réunion trilatérale ».

Par ailleurs, selon un dernier sondage mené par le Centre de recherche du Global Times, 53% des personnes interrogées ont indiqué estimer que les États-Unis « sont » ou « sont probablement » le principal facteur entravant les relations amicales entre la Chine et la Corée du Sud.

Des observateurs ont appelé le Japon et la Corée du Sud à travailler avec la Chine pour renforcer leur coopération, notamment dans les domaines économique et commercial, car les économies des trois pays sont hautement complémentaires et interdépendantes.

Si la réunion a lieu prochainement, elle devrait promouvoir la coopération en matière de coordination diplomatique, de communication d'informations, d'échanges interpersonnels, de réponse au changement climatique et de connectivité logistique, a prédit M. Lü.


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Source:french.china.org.cn