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Le Royaume-Uni fait du battage sur les « cyberattaques chinoises » à l’approche des élections

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 03. 2024 | Mots clés : cyberattaques, Royaume-Uni
french.china.org.cn | 26. 03. 2024

« Les récents briefings organisés par des hommes politiques britanniques ont déclenché une nouvelle série de battage sur la “menace chinoise” en mettant l'accent sur la cybersécurité, une campagne de diffamation qui ne s'écarte pas de leur position anti-chinoise de longue date mais qui s'est intensifiée à l'approche des élections générales », ont avancé lundi des observateurs chinois.

Le vice-Premier ministre britannique Oliver Dowden s'apprête à informer le Parlement lundi que Beijing est à l'origine d'une vague de cyberattaques contre des parlementaires et a également accédé aux données personnelles de 40 millions d'électeurs lors d'un piratage de la Commission électorale l’année dernière, a rapporté Sky News.

La directrice de la sécurité du Parlement, Alison Giles, a convoqué une réunion d'information en présence d'un petit groupe de responsables, dont l'ancien chef conservateur Sir Iain Duncan Smith, l'ancien ministre Tim Loughton, le député Lord Alton et le parlementaires du SNP Stewart McDonald, a rapporté le Times.

Les quatre sont membres de l'Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), un groupe formé en 2020 et qualifié par certains de « coalition anti-Chine transnationale », qui a été moqué en tant que « force d'invasion de l’“Alliance des huit nations” à l'ère contemporaine ».

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord David Cameron, devrait également tenir un briefing lundi soir avec le « Comité 1922 », composé de députés conservateurs, et le sujet de la Chine et de la sécurité devrait probablement être abordé.

En réponse à ces accusations contre la Chine, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré lundi lors d'un point de presse de routine que « le traçage des cyberattaques est très complexe et sensible. Il convient de disposer de preuves objectives et suffisantes lors de l’enquête et de la caractérisation des cyber-incidents, plutôt que de diffamer les autres pays sans faits ou encore de politiser les questions de cybersécurité ».

Selon lui, « la cybersécurité est un défi mondial et la Chine est l’une des principales victimes des cyberattaques. La Chine résiste toujours résolument à tous les types d'activités malveillantes en ligne conformément à la loi, et préconise que tous les pays répondent ensemble par le dialogue et la coopération. […] Nous espérons que toutes les parties cesseront de diffuser de fausses informations, adopteront une attitude responsable et maintiendront conjointement la paix et la sécurité du cyberespace ».

« Le battage sur les “cyberattaques en provenance de Chine” continue sur la voie anti-chinoise des conservateurs et n'est pas très différent des précédentes campagnes de diffamation du Royaume-Uni contre les entreprises ou les produits chinois. Fondamentalement, leur argument est que “tout ce qui vient de Chine peut constituer une menace” », a soutenu lundi Li Guanjie, chercheur à l'Académie de gouvernance mondiale et d'études régionales de Shanghai, qui dépend de l'Université d'études internationales de Shanghai.

« Mais l'intensification de ces battages médiatiques est liée aux élections générales qui auront lieu plus tard cette année », a-t-il avancé.

Selon des analystes chinois, « le Premier ministre britannique Rishi Sunak a refusé de qualifier la Chine de menace, malgré les pressions de certaines ailes du parti, et à l'approche des élections, un ton plus dur à l'égard de la Chine serait une méthode de campagne facile ».

Hao Min, doyen du Département de droit de l'Université des relations internationales, a affirmé lundi au Global Times que « le rejet des responsabilités est également une approche facile pour détourner l'anxiété et le mécontentement intérieurs concernant la stagnation de l'économie et les questions sociales ».

« Décrire la Chine comme une menace pour la sécurité ouvre également la voie à des politiques protectionnistes dans le domaine économique », a poursuivi M. Hao, citant les derniers articles de médias britanniques selon lesquels les voitures électriques fabriquées en Chine au Royaume-Uni pourraient être piratées à distance par Beijing.

M. Hao a avancé que « la position dure du Royaume-Uni à l'égard de la Chine est devenue plus importante après le Brexit, alors que Londres s'est rapprochée de Washington en matière de politique étrangère. Les attaques contre les véhicules électriques chinois ont fait suite à des calomnies similaires lancées par les États-Unis ».

« Alors que la géopolitique mondiale commence à ressembler à celle de la Guerre froide, de telles querelles fondées sur des camps plutôt que sur des faits devraient se poursuivre », ont prédit des analystes chinois, qui ont ajouté que « la Chine rejettera fermement de telles campagnes de diffamation et défendra ses propres intérêts conformément à la loi ».

Selon le Guardian, le Royaume-Uni pourrait imposer des sanctions aux individus soupçonnés d’être impliqués dans des actes d’ingérence soutenus par l’État. « Si le Royaume-Uni prend des mesures concrètes, la Chine y répondra par des contre-mesures », ont prévenu les analystes.


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Source:french.china.org.cn