Chine : un conseiller politique suggère d’élargir les exemptions de visa et les visas à l’arrivée en 2024

Un conseiller politique a suggéré à la Chine d’élargir le champ d’application des exemptions de visa et des visas à l’arrivée, d’optimiser le traitement des visas et d’offrir des politiques pratiques pour les arrivées étrangères, afin de renforcer les échanges internationaux et de stimuler davantage l’ouverture du pays.

Face à une situation internationale agitée, la facilitation des échanges internationaux de personnel pourrait permettre une accélération de l’attraction des ressources mondiales, ainsi qu’une plus grande participation à la coopération économique internationale, conduisant à la formation de nouveaux avantages concurrentiels pour la Chine, a suggéré Zheng Chunyang, membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). 

Grâce à ses recherches, celui-ci a découvert que les arrivées étrangères en Chine étaient toujours confrontées à certains obstacles, comme des procédures de demande de visa compliquées et longues, ou encore un certain retard dans les services infrastructurels internationaux. De nombreuses villes chinoises ne disposent par exemple pas de panneaux publics multilingues et le nombre d’institutions de services médicaux internationaux reste insuffisant. 

Selon lui, en dépit de l’établissement par la Chine d’une coopération avec de nombreux pays, les activités d’échange international sont principalement des projets à court terme et temporaires, et la quantité et la qualité des programmes internationaux d’échange de talents doivent être améliorées.

Pour faire face aux défis qui entravent les échanges internationaux entre la Chine et d’autres pays, Zheng Chunyang a l’intention de proposer plusieurs mesures au cours des « deux sessions » prochaines, prévoyant de plaider en faveur de l’optimisation et de la simplification du processus de demande de visa, afin de rendre les déplacements entre les pays plus fluides et plus efficaces.

Il conseille également de populariser l’utilisation des dispositifs de dédouanement en libre-service, des applications mobiles et d’autres moyens technologiques, afin d’obtenir une déclaration préalable et une vérification rapide lors du passage de la frontière. Il affirme qu’il serait par ailleurs bénéfique de mettre en place des panneaux multilingues dans les villes et d’encourager les hôpitaux à fournir des services ambulatoires internationaux. 

Zheng Chunyang estime que la Chine devrait élargir le champ d’application des exemptions de visa et des visas à l’arrivée, et étendre l’expérience de Hainan à davantage de villes du pays, afin de créer un niveau d’ouverture plus élevé.

En février, la Chine a assoupli sa politique d’exemption de visa pour entrer dans la province insulaire méridionale de Hainan. Depuis le 9 février, les visiteurs de certains pays, tels que la Russie, la France, les Etats-Unis, le Brésil, le Japon et les Emirats arabes unis, sont autorisés à entrer à Hainan sans visa à des fins telles que les affaires, les vacances, la visite d’un parent, un traitement médical ou encore la participation à une exposition ou à une manifestation sportive, a annoncé l’Administration nationale de l’immigration de la Chine dans un communiqué.

Les visiteurs éligibles peuvent séjourner dans la province de Hainan jusqu’à 30 jours.

Depuis le 1er décembre 2023 et jusqu’au 30 novembre 2024, les détenteurs de passeports ordinaires de France, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas, d’Espagne et de Malaisie peuvent entrer en Chine sans visa pour une durée maximale de 15 jours, afin de faciliter les échanges transfrontaliers entre la Chine et les pays étrangers, a également annoncé la Chine à la fin de l’année dernière.

Le gouvernement chinois déploie également des efforts considérables pour rationaliser le processus d’arrivée des étrangers entrant dans le pays.