La Chine prévoit 100 missions spatiales cette année

La Chine prévoit d’effectuer une centaine de missions de lancement spatial cette année, marquant une période très chargée pour l’industrie spatiale du pays.

Ce calendrier de lancement record a été dévoilé lundi par la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine (CASC), un conglomérat appartenant à l’Etat et le principal entrepreneur spatial du pays, lors d’une conférence de presse à Beijing.

« La CASC sera responsable de près de 70 des missions prévues, déployant plus de 290 engins spatiaux en orbite », a déclaré Ma Tao, le directeur adjoint de son Département de planification du programme spatial.

Les vols spatiaux notables de l’année comprendront deux voyages habités et deux missions de transport de marchandises vers la station spatiale Tiangong, l’expédition robotique Chang’e 6 sur la face cachée de la Lune et les vols inauguraux des fusées porteuses Longue Marche 6C et Longue Marche 12.

Les experts ont déclaré que le lancement le plus important de l’année serait l’expédition Chang’e 6, chargée de ramener les premiers échantillons de la face cachée lunaire peu connue.

« Si tout se passe comme prévu, le vaisseau spatial atterrira dans le bassin Pôle Sud-Aitken et y collectera des échantillons de poussière et de roche », a indiqué Ma Tao.

Les Etats-Unis, l’ex-Union soviétique et la Chine ont ramené des échantillons lunaires sur Terre, mais aucun de ces pays n’a jamais prélevé d’échantillon de la face cachée de la Lune, dont la majeure partie n’est jamais visible depuis la Terre.

Ma Tao a fait savoir que la CASC lancerait plusieurs engins spatiaux de pointe cette année, allant d’un satellite dédié à la surveillance de la salinité des océans à un satellite astronomique fabriqué conjointement par des scientifiques chinois et français.

La majorité des lancements prévus seront effectués par la famille de fusées Longue Marche, avec des lancements supplémentaires de sa série de fusées secondaires Jielong (« Smart Dragon »), la flotte Kuaizhou de la Société chinoise des sciences et de l’industrie aérospatiales (CASIC) et plusieurs modèles de sociétés privées.

Ma Tao a précisé que la CASC poursuivrait également ses efforts dans la recherche, le développement et la construction de plus de 200 engins spatiaux, qui seront lancés au cours des années à venir. Ceux-ci incluent un vaisseau spatial habité de nouvelle génération, la sonde lunaire Chang’e 7, l’explorateur d’astéroïdes Tianwen 2 et plusieurs satellites avancés.

« La société construira plus de 230 fusées en 2024, qui seront utilisées cette année et dans les années à venir », a-t-il ajouté.

L’année dernière, la Chine s’est classée au 2e rang mondial en nombre de lancements, avec 67 lancements de fusées, dont 47 impliquant la famille Longue Marche, tous couronnés de succès.

Outre les sous-traitants d’Etat, les entreprises privées ont connu une croissance accélérée et sont devenues une nouvelle puissance dans l’industrie chinoise des fusées. Douze fusées construites par des entreprises privées chinoises ont été utilisées l’année dernière pour envoyer des satellites dans l’espace, soit bien plus que les années précédentes.