Xinjiang : dans le port frontalier d’Alashankou, les affaires sont en plein essor

Des trains de marchandises Chine-Europe transportant des marchandises font la queue au port frontalier d'Horgos. (Zhao Ge / Xinhua)

Dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), un avant-poste frontalier solitaire au bord du vaste désert a été transformé en une plaque tournante de la Ceinture économique de la Route de la Soie. Grâce à ce changement radical, le port d’Alashankou, situé dans la partie nord-ouest reculée du Xinjiang, bénéficie des nombreuses opportunités offertes par l’initiative « La Ceinture et la Route » initiée par la Chine il y a dix ans.

Ville frontalière de la préfecture autonome mongole de Bortala, Alashankou, également connue sous le nom de Passe d'Alataw, se trouve à 12 kilomètres du port de Dostyk au Kazakhstan. Alashankou se trouve à la sortie ouest de la Chine vers le nouveau pont terrestre eurasiatique, l'un des six principaux corridors envisagés par l’initiative « La Ceinture et la Route ». Le pont terrestre part de l’autre bout de la Chine, depuis la ville portuaire de Lianyungang, dans la province du Jiangsu (est de la Chine), et se termine dans le port de Rotterdam, aux Pays-Bas.

Selon Li Jianglin, vice-maire d'Alashankou, en servant de porte d'entrée vers l'Asie centrale et l'Europe, la Passe d'Alataw est la route commerciale internationale la plus courte, la plus rapide et la plus rentable le long de la Ceinture économique de la Route de la Soie, ajoutant que les liaisons ferroviaires via la Passe d'Alataw vers l'Europe, connues pour leur stabilité, leur efficacité et leur rapidité, ont attiré un volume important de marchandises nationales et internationales.

Depuis que les services ferroviaires express Chine-Europe ont commencé à fonctionner en 2011, le nombre de trains de marchandises transitant chaque année par le port d’Alashankou est passé de 17 initialement à près de 6 000. Au total, 113 itinéraires opérationnels ont été établis pour la liaison ferroviaire, couvrant 25 provinces et régions chinoises et 21 pays. Les trains transportent quelque 200 types de marchandises, dont des automobiles et leurs pièces détachées, du fil de coton et du bois.

Connue comme la « ville du vent », Alashankou est balayée par des vents violents pendant plus de 180 jours chaque année. Cependant, malgré des conditions météorologiques difficiles, l'activité du port continue de croître, portée par le dévouement de ses employés, qui travaillent jour et nuit pour assurer le bon passage des trains de marchandises.

C’est là que, sur fond de bourrasques hurlantes, Bai Zhaoxin, un docker, a habilement utilisé un gerbeur pour transférer les conteneurs de marchandises, une tâche nécessaire, car la Chine et le Kazakhstan ont des gabarits ferroviaires différents. En une heure, quelque 55 conteneurs avaient été rechargés.