Alors que la société Tokyo Electric Power Company (TEPCO) a récemment entamé une évaluation des dommages et une indemnisation des victimes affectées par le rejet des eaux radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima, le ministère chinois des Affaires étrangères (MAE) a déclaré mardi que le Japon devait engager des consultations sincères avec les parties concernées, en particulier les pays voisins, et établir rapidement un mécanisme complet, efficace et indépendant de suivi à long terme.
Le 2 novembre, TEPCO a entamé son troisième cycle de rejet. Le gouvernement japonais a annoncé que la quantité d’eaux usées nucléaires déversées dans la mer lors des deux cycles précédents a atteint respectivement 7788 et 7810 tonnes.
Trois mois après le lancement de ce plan de rejet par le gouvernement japonais, TEPCO a pris des mesures pour initier la reconnaissance des dommages et l’indemnisation des victimes de ce plan.
« L’océan est une propriété commune de l’ensemble de l’humanité. La forte pression déployée par le Japon pour déverser des eaux usées radioactives dans l’océan nuit au Japon lui-même, mais cela pose également des risques importants pour d’autres pays, en particulier les pays voisins. […] Le Japon devrait cesser de transférer le risque de pollution nucléaire au reste du monde et s’engager dans une communication sincère avec les parties concernées », a déclaré vendredi dernier l’ambassade de Chine au Japon.
Mardi, le porte-parole du MAE, Wang Wenbin, a déclaré à l’occasion d’une conférence de presse, que le rejet d’eau radioactive dans l’océan concernait la santé de toute l’humanité, l’environnement marin mondial et les intérêts publics internationaux.
« Le Japon doit non seulement prendre au sérieux les préoccupations de sa population nationale, mais aussi reconnaître les vives préoccupations de la communauté internationale, en particulier des pays voisins. Le Japon devrait communiquer avec les parties concernées de manière responsable et constructive, et répondre sérieusement à leurs demandes légitimes d’évaluation des dommages et d’indemnisation », a-t-il souligné.
Selon le porte-parole, le Japon doit engager des consultations sincères avec les parties concernées, en particulier les pays voisins, et mettre rapidement en place un mécanisme complet, efficace et indépendant de surveillance à long terme, afin de prévenir les conséquences irréversibles causées par le rejet d’eau radioactive dans l’océan.
Le 3 juillet, lors de son discours au Forum international de coopération trilatérale 2023 à Qingdao dans la province orientale chinoise du Shandong, Wang Yi, un membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et le directeur du Bureau de la Commission des affaires étrangères du Comité central du PCC, a insisté sur le fait que le projet japonais de déverser des eaux usées contaminées par le nucléaire dans la mer devait « être traité avec précaution par une coordination approfondie avec les pays voisins et la communauté internationale », car il concerne l’environnement écologique marin et la sécurité des populations.
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