La Chine commémore l'anniversaire de la guerre contre l'agression japonaise

Lundi matin, pour rappeler aux gens de se souvenir de l'histoire et de chérir la paix, des sirènes ont retenti dans de nombreuses grandes villes chinoises, notamment Shanghai, Shenyang, Nanjing et Chengdu, où des piétons sont restés debout en silence et où des véhicules ont klaxonné.

Le 18 septembre 1931, les troupes japonaises ont fait exploser un tronçon de voie ferrée sous leur contrôle près de Shenyang, dans la province chinoise du Liaoning (nord-est), et ont accusé les troupes chinoises de sabotage comme prétexte pour l'attaque. Plus tard dans la nuit, ils ont bombardé des casernes près de Shenyang. Les efforts de résistance du peuple chinois après l'incident du 18 septembre ont marqué le début de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise.

Outre les sirènes, de nombreuses autres activités de commémoration ont eu lieu hier à travers le pays.

À Beijing, une activité a eu lieu au Mémorial de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise à Beijing. Des représentants de la jeunesse de Beijing ont récité des poèmes avec des jeunes des régions de Hong Kong, de Macao et de Taïwan, qui en ont appris davantage sur les contributions apportées par les habitants de Hong Kong, de Macao et de Taïwan pendant la guerre.

Han Liang, un expert en histoire du musée, a déclaré lundi au Global Times que le but de la commémoration était d'amener le public à se souvenir des crimes commis par l'impérialisme japonais en Chine.

« Parallèlement, cela rappelle au peuple chinois de tirer des leçons de l'histoire et d'être vigilant en temps de paix, ainsi que de renforcer sa conscience de la défense nationale », a avancé M. Han.

« En tant que jeune de Hong Kong, je me souviendrai toujours de cette période de l'histoire et je me motiverai constamment pour être une personne utile à ma patrie », a affirmé Lan Chi-hei, un représentant de Hong Kong, après avoir participé à l'événement commémoratif.

« J'admire sincèrement ces martyrs, car ce sont leurs sacrifices courageux qui nous ont apporté la paix et la prospérité dont nous jouissons aujourd'hui », a indiqué Lin Chia-hsuan, une jeune de Taïwan, après avoir visité le pont de Lugou.

Elle a également déclaré que l'histoire de la résistance conjointe du Parti communiste chinois et du Kuomintang chinois contre le Japon constituait une grande source d'inspiration pour aujourd'hui. « La nation chinoise doit travailler ensemble pour résister aux forces extérieures afin d'avoir un avenir commun brillant. »

Au Musée historique du 18 septembre, à Shenyang, des gens de tous horizons se sont rassemblés et ont organisé une cérémonie pour commémorer l'Incident du 18 septembre. Les expositions historiques du musée détaillent le plan de longue date de l'armée japonaise visant à envahir la Chine. À environ 3 kilomètres du musée se trouve le site de Beidaying, qui avait été bombardé par les troupes japonaises.

Dans d'autres régions du nord-est de la Chine, Panshi, dans la province du Jilin, a organisé un événement thématique pour commémorer l'Incident du 18 septembre. Des représentants des descendants des martyrs de la Ligue de résistance du Nord-Est et plus de 500 personnes de tous horizons ont assisté à l'événement. Harbin, dans la province du Heilongjiang, a également organisé lundi une activité pour les descendants des martyrs.

À Fuzhou, dans la province du Fujian (sud-est), des représentants des descendants de ceux qui ont combattu pendant la guerre ont allumé ensemble un long feu devant le Mur commémoratif des volontaires anti-japonais de Fuzhou, où se tenaient chaque année des activités commémoratives anti-guerre à grande échelle.

« Le 18 septembre est une journée très sensible pour le peuple chinois, on pourrait même dire qu'elle est pleine d'humiliation », a affirmé lundi Da Zhigang, directeur de l'Institut d'études sur l'Asie du Nord-Est à l'Académie provinciale des sciences sociales du Heilongjiang. « Dans le même temps, les Chinois commémorent cette journée chaque année, mais pas dans le but de perpétuer la haine. »

« Le militarisme japonais a causé de grandes souffrances aux peuples d'Asie, y compris à la Chine, pendant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, l'éducation à la paix et à l'histoire du pays n'a pas été complète après la guerre, ce qui a conduit de nombreux politiciens et personnes au Japon à nier cette histoire, blessant encore davantage les peuples asiatiques », a souligné M. Da.

Selon lui, « depuis un certain temps déjà, le Japon suit les États-Unis dans l'encerclement géopolitique et l'endiguement de la Chine, créant unilatéralement des obstacles au développement des relations sino-japonaises. Le récent rejet d’eau contaminée, malgré les protestations sérieuses de la Chine et d’autres pays voisins, a encore affecté les relations ».

« Si les Chinois apprennent toujours de leur histoire collective, ils entretiennent également des relations amicales avec les pays voisins », ont affirmé des observateurs. « Le développement positif des relations sino-japonaises dépendra des efforts et de la sincérité de la partie japonaise, tandis que les échanges privés seront le moteur du développement des relations. »