La Chine va recourir à plusieurs méthodes pour améliorer la surveillance de la pollution de l’environnement marin

Le déversement d'eaux usées contaminées par la centrale nucléaire de Fukushima au Japon a suscité des inquiétudes parmi les citoyens chinois quant à l'état de l'environnement marin. Les autorités environnementales chinoises se sont engagées lundi à renforcer la surveillance de la pollution de l'environnement marin par de multiples moyens, notamment en menant des enquêtes de base sur la pollution marine et en utilisant des satellites pour la surveillance.

La Chine a lancé sa troisième étude de base sur la pollution marine dans le but de terminer une enquête et une évaluation approfondies d'ici 2025, a déclaré lundi Wang Juying, directeur du Centre national de surveillance de l'environnement marin, lors de la conférence de presse mensuelle du ministère chinois de l'Écologie et de l'Environnement.

Selon M. Wang, cette enquête suit l'approche globale consistant à « comprendre la situation actuelle, identifier les problèmes, analyser les causes et proposer des contre-mesures », et se concentre sur les eaux côtières de la Chine et les 283 baies du pays, dans le but de connaître les niveaux de base de divers polluants dans les eaux juridictionnelles de la Chine, les conditions écologiques des diverses baies et l'impact des activités humaines.

« L'enquête vise à comprendre de manière globale l'état fondamental et les tendances de l'environnement écologique marin », a indiqué M. Wang.

La Chine avait mené ses première et deuxième enquêtes nationales de référence sur la pollution marine en 1976 et 1996, respectivement.

Hu Songqin, directrice adjointe du Département de l'écologie marine et de l'environnement du ministère, a mentionné lors de la conférence de presse que le récent lancement réussi d'un satellite destiné à la protection de l'environnement et à la gestion des catastrophes améliorera considérablement le support des données et les capacités d'intervention d'urgence contre les événements soudains de pollution de l’eau et de l’environnement.

Elle a fait savoir que le ministère de l'Écologie et de l'Environnement collaborera activement avec les institutions de recherche concernées et les régions côtières en utilisant efficacement les données des systèmes de surveillance.

« Celles-ci fourniront un soutien technique crucial pour faire face aux événements environnementaux soudains, aux incidents de pollution, aux enquêtes sur les principales sources de risques et au renforcement des capacités de gouvernance de l'environnement écologique marin », a-t-elle noté.

En réponse au déversement par le Japon de l'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima dans l'océan, le ministère chinois de l'Écologie et de l'Environnement a annoncé les mesures spécifiques que la Chine a prises en termes de surveillance de l'environnement radioactif marin.

À l'heure actuelle, le ministère mène une surveillance active de l'environnement radioactif marin dans les zones sous juridiction chinoise pour l'année 2023, se concentrant sur les régions critiques, une couverture complète des eaux juridictionnelles, ainsi qu’une compréhension approfondie des voies marines clés, selon le ministère.

Le ministère s'est également engagé à continuer à l'avenir de renforcer les efforts de surveillance pertinents, de suivre et d'évaluer de près l'impact potentiel de l'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima sur l'environnement marin de la Chine, et de sauvegarder efficacement les intérêts nationaux et la santé publique.

En 2021 et 2022, le ministère a organisé une surveillance de l'environnement radioactif marin dans les zones sous juridiction chinoise, ce qui a permis de mieux comprendre l'état de référence de l'environnement radioactif marin dans ces régions. Les résultats de la surveillance ont indiqué qu'il n'y avait pas de niveaux anormaux d'isotopes radioactifs artificiels dans l'eau de mer et dans les organismes marins des eaux juridictionnelles de la Chine et que, dans l'ensemble, les concentrations restaient dans la plage de fluctuation historique.