La Chine va insuffler de la vitalité dans la croissance de haute qualité 

La Chine va apporter une plus grande contribution à la résolution des défis mondiaux et à la stimulation de la relance économique mondiale, alors que le pays insuffle une nouvelle vitalité dans la poursuite d’un développement de haute qualité et l’approfondissement de l’ouverture, ont affirmé des organisations internationales, des dirigeants d’entreprises et des scientifiques.

Soulignant le fait que le découplage serait une « grossière erreur », ces derniers ont fait l’éloge des avancées technologiques de la Chine et appelé à l’approfondissement de la coopération internationale dans la poursuite de l’innovation et la gestion des incertitudes, notamment des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, lors du Forum de Zhongguancun qui se terminera mardi.

« Le découplage est une idée malavisée et une grossière erreur. Il serait insensé pour les Etats-Unis d’essayer de rompre avec la Chine », a souligné Denis Simon, le président de l’ONG Alliance of Global Talent Organizations, lors d’une interview en marge du forum.

De telles tentatives empêcheraient les Etats-Unis de bénéficier des accomplissements de la Chine dans la résolution des problèmes, ce qui concerne également les Américains et les populations à travers le monde. Les défis mondiaux, comme les changements climatiques, la sécurité alimentaire et les futures pandémies potentielles « exigent que nous travaillions ensemble si nous voulons trouver une solution valable », a-t-il expliqué.

Dans un discours vidéo diffusé lors du Forum de Zhongguancun, le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, a déclaré que la Chine était un incroyable mélange d’expertise et d’expérience, ainsi que d’investissement à long terme dans l’innovation scientifique et technologique.

« La Chine sera capable de réaliser des contributions uniques en partageant ses technologies et son expérience », a-t-il fait remarquer.

Nick Fowler, le responsable académique d’Elsevier, un groupe éditorial basé aux Pays-Bas possédant des journaux médicaux prestigieux comme The Lancet et Cell, estime que la coopération est vitale pour accomplir des percées scientifiques.

« Il y a une force tenace dans la relation de la recherche sino-américaine, malgré les bruits sur le découplage de ces deux pays », indique un rapport d’Elsevier et de l’Association des universités du Pacifique (APRU), un réseau d’universités de premier plan d’Amérique du Nord et du Sud, d’Asie et d’Australasie.

L’Impact normalisé des citations selon la discipline (FWCI pour Field Weighted Citation Impact, une mesure substitutive de la qualité de la recherche) des publications d’articles conjoints sino-américains atteint presque 2, soit deux fois plus que la moyenne mondiale et un niveau plus élevé que la performance de la Chine ou des Etats-Unis seuls. 

« Cela montre que beaucoup pourrait être accompli en œuvrant ensemble pour le bien commun par le biais de la collaboration dans la recherche », souligne Nick Fowler.

Ces commentaires suivent les progrès continus de la Chine dans l’innovation technologique. Entre 2012 et 2022, la Chine est passée de la 34e à la 11e place dans l’indice mondial de l’innovation, et il s’agit de la seule économie à revenus moyens dans le Top 30, indique l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), qui calcule cet indice.

Les prouesses de la Chine en matière d’innovation sont particulièrement remarquables notamment dans le secteur photovoltaïque, dans lequel la Chine occupe une position charnière au sein des chaînes d’approvisionnement mondiales.

« Le monde va être dépendant de la Chine au moins sur les cinq prochaines années dans l’approvisionnement en panneaux solaires dont le monde a besoin. [...] L’industrie chinoise est relativement audacieuse et prête à adopter les nouvelles technologies. En outre, le rythme de l’industrie photovoltaïque n’a jamais été aussi rapide qu’à présent », explique Martin Green, un professeur en photovoltaïque à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie, qui est connu pour être le « père du photovoltaïque ».

L’engagement de la Chine envers un plus haut niveau d’ouverture insuffle également une plus grande confiance dans les multinationales.

Ola Kaellenius, le président du Comité de direction du groupe Mercedes-Benz, a déclaré dans un message vidéo diffusé lors du Forum de Zhongguancun, qu’il était confiant dans la capacité de Beijing à rester un choix attractif pour les investisseurs étrangers, grâce à son engagement clair dans la poursuite de sa politique de réforme et d’ouverture, ainsi que son amélioration constante de l’environnement des affaires.

« Notre joint-venture à Beijing est devenue le plus grand site de production de Mercedes-Benz au monde et notre investissement au fil des années n’a pas seulement couvert l’expansion de la production, mais également le renforcement de la recherche et développement au niveau local sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie automobile », a-t-il ajouté.