Envoyer [A A]

La vague de réinfection au COVID-19 en Chine a un «impact limité» sur la vie quotidienne

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 05. 2023 | Mots clés : COVID-19

Un nombre croissant de cas de réinfection au COVID-19 en Chine a récemment suscité l'inquiétude du public quant à la possibilité d'une nouvelle vague de virus. Les experts ont cependant noté que la situation épidémique actuelle est certes sur une lente tendance à la hausse, mais qu'il y aura peu de perturbations dans la vie quotidienne.

De nombreuses personnes ont développé des symptômes, notamment des maux de gorge, et craignent d'avoir été réinfectées. Selon Wang Guiqiang, directeur du département des maladies infectieuses du premier hôpital de l'Université de Pékin, cité par la Commission nationale de la santé, il y a de nombreuses raisons potentielles derrière un mal de gorge et chacun doit rester objectif, rappelant que le COVID-19, la grippe et d'autres infections bactériennes peuvent tous causer un mal de gorge et doivent tous être traités différemment. Si une personne est infectée par le COVID-19, elle doit être traitée comme un patient atteint par le COVID-19, a-t-il souligné.

D’après les autorités sanitaires, le variant XBB actuellement répandu est un variant recombinant d'Omicron, qui a une transmissibilité et une capacité d'évasion immunitaire plus élevées que les variants d'Omicron répandus lors des vagues précédentes, mais il n'y a pas eu de changement significatif dans la pathogénicité.

« Le fait que les gens puissent être réinfectés à différents moments sera la caractéristique épidémiologique du COVID-19, mais il y aura moins d'impact sur leur vie », a de son côté expliqué le 26 mai Lu Hongzhou, directeur du Troisième hôpital populaire de Shenzhen, dans la province du Guangdong (sud de la Chine), ajoutant que nous venons de connaître un pic d'infection il y a environ six mois, avec plus de 90 % de la population infectée, ce qui a renforcé l'immunité collective. Bien que l'effet de l'immunité collective diminue progressivement à mesure que de nouvelles souches variantes émergent, a-t-il également noté, l'immunité collective joue toujours un rôle de « barrière » efficace pour empêcher la propagation du virus.

Par ailleurs, a-t-il indiqué, près de six mois sont déjà passés depuis la dernière vague massive d'infections, et les anticorps de nombreuses personnes disparaissent progressivement, c’est pourquoi il est suggéré de faire des rappels sur la base du plan de vaccination publié par les autorités sanitaires nationales.

Selon une information donnée le 24 mai par le Centre de contrôle des maladies de Beijing, rien que dans la capitale, les cinq principales maladies signalées dans la ville pour la semaine du 15 au 21 mai étaient le COVID-19, d'autres maladies diarrhéiques infectieuses, comme la grippe, la tuberculose et l'hépatite virale, représentant 98,9 % des cas signalés de maladies infectieuses à déclaration obligatoire.

Le fait qu'une deuxième vague de COVID-19 se soit produite dans tous les pays surveillant l'épidémie sans exception est une règle scientifique, a récemment déclaré aux médias Zhang Wenhong, directeur du département des maladies infectieuses de l'hôpital Huashan de l'Université de Fudan, cité par les médias, ajoutant que, comme l'immunité publique est affaiblie et que le virus mute, il présente cependant généralement des symptômes moins graves et la réponse des ressources médicales est plus efficace. Il estime donc que cela ne devrait pas être un obstacle à la vie normale des gens et qu’ils ne devraient pas réagir de manière excessive.

Selon le Shenzhen Economic Daily, Zhong Nanshan, le plus grand expert chinois des maladies respiratoires, a de son côté indiqué que les vaccins développés en Chine couvrant le variant XBB devraient être bientôt disponibles, ajoutant lors du Forum scientifique de la région de la Grande Baie le 22 mai que « nous avions prédit qu'il y aurait eu un petit pic d'infections au COVID-19 fin avril et début mai ».

M. Zhong estime également que la Chine devrait faire face à un pic fin juin, avec environ 65 millions de personnes infectées par le COVID-19 chaque semaine, notant toutefois que cette estimation a été faite sur la base du calcul du modèle, ce qui pourrait ne pas être exact.

Auparavant, la Commission nationale chinoise de la santé avait dévoilé en avril le dernier plan de vaccination contre le COVID-19, visant à augmenter les niveaux d'immunité dans certains groupes et à réduire les risques d'infection grave et de décès causés par le virus.


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn