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Des experts dénoncent les tentatives des États-Unis de politiser les origines du COVID-19
Selon des experts, la politisation des efforts à laquelle se livrent les États-Unis pour retracer les origines du COVID-19 conduira à davantage de confusion et à un jeu d’accusations prolongé, ce qui finira par saper le processus scientifique de découverte de la cause de la pire pandémie que le monde a connu depuis un siècle.
La journée du 11 mars dernier a marqué le troisième anniversaire de la qualification du COVID-19 en tant que pandémie mondiale par l'Organisation mondiale de la santé. A cette occasion, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, a déclaré sur Twitter que comprendre les origines du COVID-19 reste un impératif scientifique et moral pour aider le monde à prévenir de futures épidémies.
La semaine dernière, la revue Science a de son côté publié un article déplorant que la science ait reculé lors de la première audience du Congrès des États-Unis sur les origines du nouveau coronavirus, alors que les Démocrates et les Républicains américains se livraient à un combat qui n'apportait aucun nouvel éclairage sur la question. « C'était très décevant et presque incroyablement éloigné de la science », a déclaré à Science Michael Worobey, un biologiste de l'évolution de l'Université de l'Arizona. Ses recherches, soutenant les origines « zoonotiques » naturelles du virus et publiées dans la revue, ont été attaquées par les partisans de la « théorie des fuites de laboratoire ».
Le mois dernier, le département américain de l'Énergie a changé son point de vue sur la cause probable du COVID-19, passant d'« indécis » sur ses origines à une suspicion de « fuite de laboratoire » à l’origine de la pandémie, un point de vue qui s’est appuyé sur un nouveau rapport de renseignement classifié fourni à la Maison Blanche et aux principaux membres du Congrès des États-Unis.
La semaine dernière, Mao Ning, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré que les États-Unis avaient « politisé, militarisé et manipulé » les efforts pour retracer les origines du virus afin de calomnier et d'attaquer la Chine sans fournir de preuves, rappelant que Beijing a toujours soutenu et participé au traçage mondial des origines du virus basé sur la science, tout en s'opposant fermement à la manipulation politique de la question sous quelque forme que ce soit.
Parallèlement, des scientifiques chinois ont partagé des données vitales et fait des découvertes révélatrices avec des pairs internationaux sur les origines du COVID-19. Un exemple en est une étude récente menée par Mang Shi de l'Université Sun Yat-sen, dans la province du Guangdong (sud de la Chine) et Edward Holmes de l'Université de Sydney, en Australie. Ils ont identifié un virus de chauve-souris, BtSY2, qui est étroitement lié au SRAS-CoV, qui avait provoqué une épidémie mondiale en 2003, et au SRAS-CoV-2, la souche originale du COVID-19, suggérant qu’un historique d'événements de recombinaison a eu lieu. Publiée sur le référentiel de préimpression bioRxiv en novembre, l’étude a révélé une fréquence étonnamment élevée de co-infection de virus chez les chauves-souris.
La recombinaison est un mécanisme des coronavirus qui leur permet d'échanger du matériel génétique, conduisant à de nouveaux variants et traits génétiques. Cette étude s’ajoute aux preuves de plus en plus nombreuses qui montrent que le virus provient de la nature.
Le 1er mars, Mme Mao a noté que le fait que les États-Unis confient à leur communauté du renseignement une question scientifique est un signe clair que la question a été politisée, affirmant dans le même temps que les États-Unis ne réussiront pas à calomnier la Chine en répétant sans cesse leur « théorie des fuites de laboratoire », et exhortant Washington « à respecter la science et les faits, à cesser de politiser la question, à arrêter leur traçage des origines basé sur le renseignement et la politique, et à cesser de saper … la coopération mondiale sur le traçage des origines basé sur la science ».
Enfin, lors d'une autre conférence de presse le 6 mars, la porte-parole a souligné que la Chine avait le plus contribué aux efforts mondiaux de recherche des origines du COVID-19 et a demandé aux États-Unis de se montrer eux-mêmes plus transparents sur leurs premiers cas suspects et la situation concernant leurs laboratoires biologiques dans le monde.
Source:french.china.org.cn |