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La réponse anti-COVID de la Chine résiste au test des vacances de la fête du Printemps

French.china.org.cn | Mis à jour le 29. 01. 2023 | Mots clés : Printemps

La Chine semble avoir résisté au test des vacances de la fête du Printemps, la plupart des villes et régions ayant déjà dépassé leurs pics d'infection au COVID-19, alors que les préparatifs et les plans d'urgence adéquats mis en place par les autorités à tous les niveaux, le travail acharné des travailleurs médicaux, ainsi que les vaccinations améliorées ont permis aux résidents de profiter d'une fête du Printemps sûre et chaleureuse sans jusqu'à présent déclencher de résurgence à grande échelle des infections.

Contrairement à certains médias étrangers qui prédisaient que les petites villes et les zones rurales de Chine connaîtraient un tsunami d’infections suite aux nombreux voyages de la fête du Printemps, non seulement le pays a connu une fête du Printemps chaleureuse et joyeuse avec ses aéroports, ses gares routières et ferroviaires bondées – des images qui n'ont pas été vues au cours des trois dernières années –, il s’est également progressivement rouvert au monde avec un total de 2,45 millions de voyages traversant la frontière pendant la période de pic des voyages.

Durant la semaine de congés de la fête du Printemps, des journalistes ont visité différentes localités allant du Shanxi (nord) à Chongqing (sud-ouest) en passant par le Hubei (centre). Dans ces régions, le nombre de cas positifs a largement diminué pendant les vacances et seul un nombre limité de patients a été hospitalisé. La pression sur les cliniques locales de fièvre s'est également atténuée.

Selon les données publiées samedi par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC Chine), en date de jeudi, 1,31 milliard de personnes dans la partie continentale de la Chine avaient été vaccinées, dont 1,28 milliard avaient reçu un schéma de vaccination complet. Parmi les personnes de plus de 60 ans, 241,6 millions ont été vaccinées, dont 230 millions avec un schéma de vaccination complet.

Le rapport du CDC Chine publié mercredi indique également que le nombre d'infections au COVID-19 et de visites dans les cliniques de fièvre à travers le pays a atteint son pic lorsque les nouvelles infections quotidiennes ont atteint 7 millions et les visites dans les cliniques de fièvre 2,87 millions par jour. Wu Zunyou, épidémiologiste en chef du CDC Chine, a également déclaré que la probabilité d'un important rebond d’infections au niveau national ou d'une deuxième vague au cours des deux à trois prochains mois était faible, car cette vague de l'épidémie a déjà infecté environ 80% de la population.

Le pays a dépassé les pics d'infection rapidement, ce qui a contribué à renforcer l'immunité collective d'une manière sans précédent, a affirmé samedi Zeng Guang, ancien épidémiologiste en chef du CDC Chine.

Le rapport du CDC a également souligné que sur la base des cas positifs signalés grâce à des tests de masse, le nombre d'infections a atteint un sommet le 22 décembre avec 6,94 millions, et est tombé à son point le plus bas avec 15000 infections le 23 janvier.

Fang Bangjiang, directeur de l'Institut des soins intensifs et des maladies graves de l'Université de médecine traditionnelle chinoise de Shanghai, a été cité samedi dans des médias indiquant que la transmission du COVID-19 s'était progressivement affaiblie, non pas parce que le virus lui-même a subi des changements importants, mais parce qu’il y a eu un faible niveau de transmission dans la société grâce à l'immunité collective.

Les courbes des infections montrent une évolution cyclique, qui est également en ligne avec le développement du virus, a noté Qiao Shubin, directeur du département de soins respiratoires et critiques à l'Hôpital de médecine traditionnelle chinoise et moderne intégrées du district de Fengtai, à Beijing. « Dans des pays comme les États-Unis et le Japon, ils ont également connu plusieurs pics d'infection. »

En 2023, nous verrons les échanges entre les personnes reprendre au niveau national et international, et il est peu probable que les variants importés déclenchent une autre vague d’infections à grande échelle comme celle que nous avons connue le mois dernier, a avancé un expert proche du CDC Chine qui a préféré ne pas être nommé.

« Parallèlement, le nombre de cas graves et de décès chutera dans les prochaines vagues », a-t-il affirmé, faisant référence à la règle de transmission du virus et aux expériences d'autres pays.

Une meilleure situation ?

Alors que la Chine faisait face au test de la plus grande migration humaine au monde sur fond de vagues de COVID-19, il y a eu des discussions pour savoir si le monde était prêt à réduire sa réponse anti-COVID. Le comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le COVID-19 a tenu vendredi sa 14e réunion depuis le début de la pandémie – le groupe se réunit tous les trois mois –, ont rapporté divers médias.

Lors d'une interview avec China Newsweek, un magazine basé à Beijing, Gao Fu, ancien directeur du CDC Chine, a avancé qu'il y avait deux mots clés pour parler de la fin de la pandémie : tolérance et résilience.

Lorsque nous pourrons tolérer le virus avec une certaine résilience, mener une vie normale et survivre ensemble, la pandémie sera terminée, a été cité M. Gao par des médias. « Lorsque le COVID-19 ne sévira que dans certaines régions, il deviendra endémique. »

« Il est probable que l'OMS annoncera que la pandémie est terminée en été ou en automne, mais cela ne signifie pas que le nombre de décès causés par le COVID-19 sera inférieur à celui de la grippe, étant donné l'infection d'une grande population », a prédit M. Gao.

Chen Xi, professeur agrégé de politique et d'économie de la santé à l'Université de Yale, a déclaré samedi au Global Times que l'OMS était susceptible de porter un jugement précis lors de la prochaine réunion et que ce n'était pas le moment d'annoncer la fin de la pandémie maintenant.

« C'est toujours l'hiver dans l'hémisphère nord, et de nombreux pays connaissent encore une augmentation rapide des infections ou viennent de dépasser les pics d'infection. Les taux globaux d'infection et de mortalité sont toujours plus élevés que pour les autres maladies infectieuses », a-t-il indiqué.

En outre, une fois l'annonce faite, les pays pourraient réduire davantage leur investissement dans la santé publique, ce qui constituerait une menace pour les autorités locales dans la surveillance des nouveaux variants et dans le partage des informations en temps opportun, a avancé M. Chen.

Il y a certaines exigences à respecter en termes de réduction de la réponse au COVID-19 à l'échelle mondiale, notamment en réduisant davantage le taux de mortalité et en augmentant l'accessibilité des vaccins et des médicaments antiviraux, ont déclaré des experts.

Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré vendredi lors d'un briefing que la réponse mondiale au COVID-19 restait entravée car dans trop de pays, ces outils puissants et vitaux (réduction du taux de mortalité, accès des vaccins et médicaments antiviraux) ne parviennent toujours pas aux populations qui en ont le plus besoin, en particulier les personnes âgées et les travailleurs de la santé.

« Bien que nous soyons clairement dans une meilleure situation qu'il y a trois ans, lorsque cette pandémie a frappé pour la première fois, la réponse collective mondiale est à nouveau mise à rude épreuve », a été cité M. Tedros dans des médias la semaine dernière.

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Source:french.china.org.cn