Les voyages internationaux vont s'accélérer grâce aux nouvelles mesures mises en place

La reprise du marché des vols internationaux restera plus lente que pour les vols domestiques

L'autorité chinoise de l'aviation civile est en train d’examiner les demandes de reprise des vols internationaux par les compagnies aériennes chinoises et étrangères après la récente optimisation par le pays des politiques de contrôle du COVID-19, a déclaré mardi une responsable de l'Administration chinoise de l'aviation civile (CAAC).

Liang Nan, directrice du département des transports de la CAAC, a affirmé que les voyages internationaux devraient s'accélérer au second semestre de cette année.

« Si le marché se rétablit bien, le nombre de vols internationaux (à destination et en provenance de la Chine) d'ici la fin de l'année devrait atteindre environ 80% du niveau d'avant la pandémie de COVID-19, avec environ 7300 vols par semaine », a-t-elle indiqué.

Mme Liang a tenu ces propos lors d'un briefing politique organisé à Beijing par le Département international du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) visant à présenter l'optimisation des politiques de contrôle du COVID-19 du pays aux dirigeants d'entreprises internationales.

« Les compagnies aériennes chinoises et étrangères sont optimistes quant à la reprise des vols internationaux », a-t-elle assuré, près de 40 transporteurs nationaux et étrangers ayant jusqu'à présent soumis des demandes pour programmer environ 700 vols de passagers chaque semaine à destination et en provenance de 34 pays.

La plupart des vols devraient reprendre leurs opérations fin janvier et début février, et l'administration est en train de traiter les demandes, a-t-elle ajouté.

Parallèlement, la CAAC a recommencé à accepter les demandes de vols charters internationaux de passagers pour répondre aux besoins des voyageurs d'affaires, a déclaré Mme Liang.

Elle a également noté que la reprise des vols internationaux serait plus lente que celle des vols intérieurs.

« Il (le marché international) mettra plus de temps à se redresser, étant donné que la reprise des vols internationaux est affectée par de multiples facteurs tels que la demande du marché, les accords de capacité de transport, la coordination du temps et l'approbation des autorités nationales et étrangères de l'aviation civile », a-t-elle souligné.

De plus, avec l'impact de la pandémie au cours des trois dernières années, il faudra encore un certain temps aux passagers pour se sentir prêts à voyager à nouveau à l'étranger, a ajouté Mme Liang.

Cette semaine, 563 vols internationaux sont programmés, a-t-elle fait savoir. Ce nombre devrait passer à 1000 par semaine d'ici la fin février et, d'ici la fin mars, de 1300 à 2300 par semaine.

« La CAAC maintiendra le dialogue avec les compagnies aériennes chinoises et étrangères pour s'assurer qu'elles comprennent la politique mise à jour », a déclaré Mme Liang.

La Chine a récemment optimisé ses politiques de gestion du COVID-19 et de voyages transfrontaliers, abandonnant des mesures telles que la gestion en boucle fermée et les exigences de quarantaine. Des résultats de tests d'acides nucléiques sont toujours requis pour les équipages et le personnel de vol entrants.

Cette décision a été bien accueillie par l'industrie et de nombreux pays.

« La levée de certaines mesures de contrôle pour les vols internationaux entrants et la suppression de la quarantaine pour les passagers entrants est une étape positive pour la Chine », a déclaré Xie Xingquan, vice-président régional pour l'Asie du Nord à l'Association du transport aérien international (IATA).

Li Xiaojin, professeur en économie de l'aviation à l'Université de l'aviation civile de Tianjin, a affirmé que l'ajustement de la politique stimulerait la croissance du marché de l'aviation et de l'économie nationale.

« L'ajustement de la politique va grandement libérer la demande pour traverser la frontière, qui a été restreinte pendant trois ans », a-t-il noté.

Bien que la Chine fasse des efforts pour promouvoir la reprise des vols internationaux avec d'autres pays, certains pays, comme la Corée du Sud et le Japon, ont récemment imposé des restrictions ciblant les voyageurs en provenance de Chine, comprenant des tests COVID-19 obligatoires à l'arrivée, afin de surveiller la possible apparition de nouveaux variants pas encore présents sur leur territoire.

Plus tôt ce mois-ci, Willie Walsh, directeur général de la IATA, a soutenu dans un communiqué que « les exigences de test COVID-19 et d'autres mesures pour les voyageurs en provenance de Chine se sont révélées inefficaces », appelant les gouvernements à « fonder leurs décisions sur des faits scientifiques » plutôt que sur ce qu’il a qualifié de « politique scientifique ».

« Plusieurs pays introduisent des tests COVID-19 et d'autres mesures pour les voyageurs en provenance de Chine, même si le virus circule déjà largement à l'intérieur de leurs frontières », a indiqué M. Walsh. Selon lui, « c’est extrêmement décevant de voir cette réintroduction impulsive de mesures qui se sont avérées inefficaces au cours des trois dernières années. »