« Sur le premier groupe des neuf expériences internationales envoyées dans la Station spatiale chinoise, quatre le seront en 2023 », a récemment déclaré Niklas Hedman, le directeur par intérim du Bureau des affaires spatiales des Nations Unies (UNOOSA), dans une interview. Celui-ci a également fait l’éloge de la station chinoise comme étant « vraiment internationale » et offrant une « opportunité absolument fantastique pour les chercheurs du monde entier ».
Niklas Hedman a fait ces remarques le week-end dernier, alors que la Chine avait achevé l’assemblage de sa première station spatiale permanente et accompli l’ensemble de ses missions de lancement spatial prévues pour la phase de construction. La dernière mission en date de vol habité avait été la mission Shenzhou-15.
D’après les observateurs chinois, l’ouverture véritable de la Chine dans le partage de ses méga-infrastructures spatiales contrebalance et contraste fortement avec les troubles actuels à travers le monde, qui résultent des jeux politiques de certains pays forçant les autres à prendre parti dans une confrontation de blocs, même dans l’espace.
Niklas Hedman note que neuf projets, impliquant 23 institutions de recherche et universités de divers pays à travers les cinq groupes régionaux du monde entier, ont été sélectionnés. Sept de ces projets sont actuellement en développement et quatre de ces équipes devraient remettre leurs expériences à l’Agence chinoise des vols spatiaux habités (CMSA) pour un lancement en 2023.
« [La station spatiale chinoise] est là et elle sera ouverte aux projets et aux chercheurs internationaux. Elle est vraiment internationale à cet égard. […] C’est la raison pour laquelle il s’agit d’un accomplissement remarquable pour le programme spatial national de la Chine, mais également au niveau international. [...] Il s’agit d’une opportunité absolument fantastique pour les chercheurs du monde entier d’utiliser la Station spatiale chinoise », a-t-il souligné.
« La Station spatiale chinoise est la première de son genre à être ouverte à tous les Etats membres des Nations unies. Espérons qu’un succès encore plus grand reste à venir pour le programme spatial habité de la Chine et que la station spatiale chinoise devienne bientôt un "foyer dans l’espace" pour tous », a indiqué Zhao Lijian, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse de routine organisée le 1er novembre.
D’après Wang Ya’nan, le rédacteur en chef du magazine Aerospace Knowledge basé à Beijing, la Chine envoie uniquement des invitations « justes et sincères » au reste du monde à venir à bord de sa station spatiale, notamment pour les pays en développement, qui ne répondent pas aux exigences élevées de la recherche spatiale mais ont néanmoins de grandes ambitions spatiales. La Chine se soucie des expériences de ces pays et espère que celles-ci permettront de réaliser des percées en matière d’amélioration des conditions d’existence dans des secteurs comme la communication et l’agriculture.
« Le monde est peut-être confronté à des incertitudes et à de grands troubles engendrés par les jeux politiques orchestrés par les Etats-Unis pour forcer les pays à prendre parti dans une confrontation de camps, mais la vraie ouverture et l’inclusivité de la Chine finiront par l’emporter dans la coopération spatiale », prédit-il.
Selon lui, même si le projet mené par les Etats-Unis n’est pas parvenu à faire partie du premier groupe de projets internationaux à être envoyés sur la Station spatiale chinoise, les portes de la coopération future restent ouvertes. « C’est le résultat de considérations scientifiques plutôt qu’une décision politique, dans le sens où les Etats-Unis ont fermé la porte à la participation de la Chine dans la coopération de la Station spatiale internationale », fait-il remarquer.
« L’expérience POLAR-2 devrait être envoyée sur la Station spatiale chinoise aux alentours de 2025 à bord d’un vaisseau cargo Tianzhou. Elle sera ensuite installée à l’extérieur de la cabine du module de laboratoire Wentian avec l’aide des taïkonautes et des bras robotiques intelligents », note Sun Jianchao, le responsable technologique de l’équipe chinoise du POLAR-2, selon qui les données seront partagées entre les participants au projet « de manière indifférenciée ».
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