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COVID-19 : les experts clarifient leurs critères pour le nombre de morts
Les experts médicaux chinois ont décidé de clarifier les critères pour le calcul du nombre de morts liés au COVID-19. Ceux-ci incluent les patients décédés à cause d’une pneumonie et une défaillance respiratoire provoquées par la maladie, mais excluent ceux décédés du fait de maladies préexistantes, ont-ils indiqué mardi.
Alors que de nouveaux variants émergent dans une première vague de résurgences infectieuses, les experts ont fait savoir que la surveillance des mutations virales serait renforcée et qu’il était préférable pour les personnes âgées de se faire vacciner et de prendre des précautions.
Wang Guiqiang, le directeur du Département des maladies infectieuses du Premier hôpital de l’Université de Beijing, a noté que la cause première de la mort des patients infectés par Omicron était la maladie chronique. Du fait de la diminution de la pathogénicité d’Omicron et de l’augmentation de la vaccination, peu de personnes meurent finalement d’une insuffisance respiratoire provoquée par la maladie.
Afin d’obtenir un bilan scientifique et factuel des victimes du COVID-19, la Commission nationale de la santé (CNS) a récemment rassemblé des experts pour discuter et formuler des critères de catégorisation pour les décès, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse.
« Les décès résultant en premier lieu de pneumonies ou d’insuffisances respiratoires provoquées par le nouveau coronavirus seront comptées comme des décès par le COVID-19, tandis que les patients décédés du fait d’autres maladies préexistantes, comme les maladies cardiovasculaires, ne seront pas inclus », a-t-il précisé.
Lundi, la partie continentale de la Chine a recensé 5 nouvelles victimes du COVID-19, contre 2 le jour précédent. D’après la CNS, le nombre total de victimes du COVID-19 à cette date était de 5242.
A l’heure actuelle, les souches dominantes dans la partie continentale restent la BA.5.2 et la BF.7 − deux déclinaisons d’Omicron − tandis qu’un total de plus de 130 déclinaisons ont été détectées au cours des trois derniers mois, souligne Xu Wenbo, le directeur de l’Institut national de contrôle et de prévention des maladies virales affilié au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.
Les variants nouvellement détectés incluent les souches BQ.1 et XBB hautement surveillées, qui totalisent une soixantaine de cas à travers plusieurs provinces.
« Les souches BQ.1 et XBB présentent une plus forte transmissibilité et sont davantage capables de contourner l’immunité, mais leur pathogénicité n’a pas augmenté. [...] Même si elles sont en train de devenir dominantes dans certains pays étrangers, il n’existe pas de rapport indiquant une augmentation des cas graves et des décès [liés à ces souches] », affirme Xu Wenbo, qui ajoute que 50 des quelque 130 lignées secondaires d’Omicron recensées dans la partie continentale de la Chine ont engendré des foyers infectieux locaux.
« Ces lignées secondaires, ainsi que les souches dominantes actuelles BA.5.2 et BF.7, coexisteront probablement dans le pays à l’avenir », explique Xu Wenbo, selon qui le variant Omicron est plus enclin à muter vers une plus grande capacité à contourner l’immunité et la possibilité d’une mortalité accrue est très faible.
Avec la coexistence potentielle des différents variants, les experts avertissent que les patients ayant déjà contracté Omicron présentent un risque de contracter une souche différente après quelque temps.
D’après Wang Guiqiang, les deuxièmes infections sont généralement plus bénignes, mais une étude aux Etats-Unis montre que les infections répétées chez les personnes âgées peuvent augmenter le risque de décès.
Source:french.china.org.cn |