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Le Royaume-Uni accuse la Chine d'avoir agressé un journaliste de la BBC, « une grave déformation des faits » selon un porte-parole du MAE

French.china.org.cn | Mis à jour le 30. 11. 2022 | Mots clés : journaliste de la BBC
Le porte-parole du ministère Zhao Lijian.

En réponse à l'accusation du Premier ministre britannique Rishi Sunak selon laquelle un journaliste de la BBC a été agressé par la police en Chine, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié ces remarques de « grave déformation des faits » et a soutenu que ces propos constituaient « une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine » et que « la Chine s'y oppose fermement ».

Le porte-parole du ministère Zhao Lijian a soutenu lors d'un briefing mardi que « dans la nuit du 27 novembre, pour maintenir l'ordre public, la police locale de Shanghai a demandé aux personnes qui s'étaient rassemblées à un carrefour de partir. L'une des personnes présentes sur les lieux était un journaliste résident de la BBC. Bien que la police ait clairement indiqué au journaliste et aux autres qu'ils devaient partir, le journaliste a refusé de partir et pendant tout ce temps, il ne s'est pas identifié comme journaliste ».

« La police l'a ensuite emmené loin des lieux. Après avoir vérifié son identité et l'avoir informé des lois et règlements pertinents, la police l'a relâché. Tout s'est déroulé dans le respect des procédures légales. Ce journaliste de la BBC a refusé de coopérer avec les forces de l'ordre de la police et a ensuite agi comme s'il était une victime. La BBC a immédiatement déformé l'histoire et propagé massivement le récit selon lequel son journaliste avait été arrêté et battu par la police alors qu'il travaillait, simplement pour tenter de faire passer la Chine pour coupable. Cette distorsion délibérée de la vérité n'est que trop familière dans le cadre des tactiques désagréables de la BBC », a avancé M. Zhao.

M. Zhao a déclaré que « tout en ayant le droit de rapporter des informations conformément à la loi en Chine, les journalistes étrangers doivent respecter consciemment les lois et réglementations chinoises. Lorsqu'ils réalisent des reportages et des interviews, les journalistes doivent d'abord présenter leur carte de presse et ne doivent pas s'engager dans des activités incompatibles avec leur qualité de journaliste ».

« Cela s'applique à toutes les organisations médiatiques et ne concerne pas la liberté de la presse. De nombreux médias étrangers sont présents en Chine. Comment se fait-il que la BBC soit toujours impliquée dans les problèmes sur les lieux ? C'est une question qui nécessite une réflexion sérieuse », a soutenu le porte-parole.

M. Zhao a également soulevé quelques questions pour le Royaume-Uni lors de son briefing.

« Premièrement, comment le gouvernement britannique gère-t-il les manifestants nationaux ? En 2020, la police britannique a arrêté plus de 150 personnes lorsque des Londoniens sont descendus dans la rue pour protester contre le confinement lié au COVID-19. En 2021, la police britannique a arrêté plus de 200 personnes lors de manifestations à grande échelle déclenchées par les réductions des dépenses publiques du gouvernement. Des vidéos accessibles au public montrent que des policiers britanniques ont impitoyablement donné des coups de pied et battu un manifestant non armé et ne se sont pas arrêtés même lorsque le manifestant a été laissé exposé à moitié nu et pleurait et demandait grâce. »

« Deuxièmement, comment le gouvernement britannique traite-t-il les journalistes ? Il y a quelques années, une journaliste chinoise a été à plusieurs reprises gênée et même agressée physiquement et finalement condamnée par un tribunal britannique, uniquement parce qu'elle avait exercé son droit légitime en tant que journaliste et avait posé une question pour exprimer ses opinions lors d'un événement marginal de la conférence du Parti conservateur. Graham Phillips, un journaliste britannique, est devenu le premier citoyen britannique à figurer sur la liste des sanctions du pays, uniquement parce qu'il a créé un contenu médiatique qui n'était pas du goût de l'Occident. »

« Troisièmement, comment la BBC rapporte-t-elle les informations sur la Chine ? De l'application d'un filtre sombre à la peinture de la Chine sous un jour négatif aux reportages déformés sur le Xinjiang et Hong Kong, beaucoup de gens se souviennent encore bien de l'histoire peu recommandable de la BBC qui a cherché à salir et à attaquer la Chine. Depuis 2019, la BBC ignore le comportement violent des émeutiers de Hong Kong et accuse la police de Hong Kong de brutalité. Sur le Xinjiang, en se basant uniquement sur plusieurs images satellites non photoréalistes et sur des reportages rédigés par des éléments anti-Chine, les journalistes de la BBC en poste à Beijing ont propagé les “mensonges du siècle”pour calomnier le Xinjiang. Sur la pandémie de COVID-19, la BBC a même utilisé une vidéo d'exercice antiterroriste comme “preuve”de la soi-disant violence de la Chine dans la prévention de l’épidémie. Pourquoi la BBC est-elle toujours apparue sur ces scènes ? Le travail des journalistes de la BBC est-il de rapporter des nouvelles ou de fabriquer des nouvelles ? »

« Le Royaume-Uni doit respecter les faits, agir avec prudence et mettre fin à sa pratique hypocrite du double standard », a poursuivi Zhao Lijian.

L'ambassadeur de Chine au Royaume-Uni a été convoqué au ministère des Affaires étrangères au sujet de l'incident impliquant le journaliste de la BBC, a rapporté mardi Bloomberg, citant une source gouvernementale britannique.

L'ambassadeur de Chine au Royaume-Uni, Zheng Zeguang, a affirmé que « la partie britannique prétend maintenant à tort que le journaliste a été arrêté et battu par la police chinoise ». Selon lui, « une telle accusation sans fondement est une déformation de la vérité et une calomnie malveillante et est totalement inacceptable pour la partie chinoise ».

« Les journalistes étrangers ont le droit de rapporter des informations en Chine, mais ils doivent respecter les lois et réglementations chinoises dans le cadre de leur travail. Lors de reportages et d'interviews, les journalistes doivent d'abord présenter leur carte de presse et ne pas s'engager dans des activités incompatibles avec leur qualité de journalistes », a affirmé M. Zheng.

« Cela s'applique à tous les médias et n'a rien à voir avec la question de la liberté de la presse. Le Royaume-Uni devrait améliorer sa formation des journalistes envoyés en Chine par les médias britanniques, leur demander de respecter les lois et réglementations locales et l'éthique du journalisme, et de ne pas s'engager dans des activités incompatibles avec leur qualité de journalistes. La partie britannique doit respecter les faits, être prudente dans ce qu'elle dit ou fait et arrêter sa pratique du double standard », a avancé l'ambassadeur chinois.


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Source:french.china.org.cn