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La communauté des affaires allemande exprime son soutien à la visite d’Olaf Scholz en Chine
À l'approche de la visite prévue du chancelier allemand Olaf Scholz en Chine le 4 novembre, la communauté des affaires allemande continue d'exprimer son soutien au renforcement des liens économiques avec la Chine, malgré les appels exhortant le gouvernement allemand à afficher une position plus ferme à l'égard de la Chine sur les sujets concernant les valeurs, en particulier les droits de l’Homme.
Il y a des réactions mitigées en Allemagne concernant la visite de M. Scholz, que des observateurs ont attribuées à des divergences entre le monde des affaires et les hommes politiques, ainsi qu'à des divergences au sein du gouvernement de coalition.
L'une des dernières voix soutenant la visite de M. Scholz est venue de Martin Wansleben, directeur général de l'Association des chambres de commerce et d'industrie allemandes. M. Wansleben a déclaré qu'il était « juste d’effectuer cette visite, car l'Allemagne, l'Europe et le monde dépendent de la Chine à bien des égards, ainsi que pour résoudre les problèmes émergents, notamment le changement climatique et la sécurité alimentaire ».
« Sans la Chine, nous ne pourrons jamais vraiment résoudre ces problèmes », a-t-il été cité dimanche par la radio publique nationale allemande.
Le porte-parole du gouvernement allemand a déclaré vendredi lors d'un briefing que la vision de Berlin vis-à-vis de Beijing avait changé, mais que l’Allemagne était opposée à un « découplage » avec l'économie chinoise et souhaitait que Beijing fasse preuve de réciprocité dans les relations commerciales.
Cui Hongjian, directeur du Département des études européennes de l'Institut chinois des études internationales, a affirmé au Global Times que le monde des affaires restait un pilier solide pour faire avancer la coopération sino-allemande, en raison des avantages importants et stables d'une telle coopération.
La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Allemagne depuis six ans, le commerce bilatéral ayant dépassé 245 milliards d'euros (243 milliards de dollars) en 2021. Selon divers médias, les directeurs généraux du constructeur automobile Volkswagen et du géant chimique BASF feront partie de la délégation allemande qui se rendra en Chine.
Cette visite est largement reconnue comme une opportunité de communication en face à face, ce qui est crucial pour que les deux pays échangent des points de vue, gèrent leurs différends et consolident un terrain d'entente, a déclaré M. Cui.
Il s'agit de la première visite en Chine de M. Scholz depuis sa prise de fonction en 2021, ainsi que de la première visite d'un dirigeant du G7 et de l'Union européenne (UE) depuis la pandémie de COVID-19.
« Cependant, l'élan de la coopération est de plus en plus perturbé par des politiciens qui plaident pour une moindre “dépendance économique” vis-à-vis de la Chine et considèrent la coopération économique sous un angle politique et sécuritaire », a avancé M. Cui.
Les relations sino-allemandes sont passées de « la mise de côté des différends et la recherche d'un terrain d'entente » à un nouveau modèle d'intérêts économiques partagés sur fond de divisions politiques croissantes, a indiqué lundi Zhao Junjie, chercheur à l'Institut d’études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales.
« Les messages contradictoires reflètent la situation épineuse à laquelle M. Scholz est confronté – il doit garantir les intérêts allemands et représenter son parti social-démocrate tout en transmettant les “valeurs” allemandes, comme le demandent les autres partis du gouvernement de coalition », a affirmé M. Zhao.
« Les libéraux démocrates sont enclins à percevoir le développement de la Chine comme une menace pour les petites entreprises locales, tandis que les Verts sont inexpérimentés et manquent d'une vision stratégique à long terme dans la gestion de la diplomatie, et parlent donc plus fort de “valeurs” », a avancé M. Zhao.
Un exemple de ces divergences est l'accord du port de Hambourg. Le ministère allemand des Affaires étrangères a rédigé une note sur la réunion du cabinet qui a documenté son rejet de l'investissement de Cosco, à laquelle le ministère de l'Économie et les quatre ministères dirigés par les libéraux démocrates se sont joints, a rapporté Reuters mercredi, citant deux sources gouvernementales.
Un député du parti des Verts a cité la coupure du gaz russe en Allemagne pour s'opposer à l'accord portuaire.
« M. Scholz doit soigneusement naviguer à travers tous ces différents intérêts pour préserver la stabilité du gouvernement de coalition. Il fait également face à des pressions croissantes de la part d'autres États membres de l'UE pour adopter une position plus ferme sur les relations avec la Chine, dans le contexte d'une escalade des affrontements géopolitiques », ont avancé des observateurs chinois.
M. Cui a déclaré qu'il était important que les deux parties réitèrent leurs consensus, ajoutant que la Chine espère que l'administration Scholz « clarifiera son jugement » sur les relations avec la Chine et les politiques correspondantes. « Comment l'Allemagne a-t-elle changé depuis l'ère Merkel, et comment maintenir la coopération bilatérale? », a demandé l'expert.
Les deux parties doivent promouvoir une coopération économique et commerciale pragmatique, en offrant des conditions favorables aux entreprises de l'autre partie afin d’investir et d’opérer dans leur pays, ainsi qu’en convertissant tout consensus atteint sur la coopération dans de nouveaux domaines – dont les économies verte et numérique – en actions et projets réels, a poursuivi M. Cui.
La Chine et l'Allemagne ont toujours un grand consensus sur les relations bilatérales et la gouvernance mondiale, mais des divergences pourraient émerger dans des sujets liés à la crise ukrainienne et aux orientations Indo-Pacifiques de l'Allemagne. Des analystes ont déclaré que les deux parties devraient s'écouter et faire de leur mieux pour élargir leur terrain d'entente et gérer leurs différends.
| Source:french.china.org.cn | ![]() |
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