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La voie de développement vert dans la nouvelle ère
Le 20e Congrès du Parti communiste chinois (PCC) vient tout juste de s’achever. Il s’agit d’un événement majeur dans la vie politique chinoise qui fixe les grandes lignes du développement de la Chine pour les cinq, dix, voire quinze prochaines années. Dans le rapport au congrès, une place importante a été accordée au développement vert, l’un des moteurs de la croissance chinoise et de la modernisation chinoise.
Un développement en symbiose avec l’environnement
« La nature est la source de toutes nos richesses : il faut graver dans notre esprit cette idée, agir en conséquence, et planifier le développement en prenant en compte la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature », dit le rapport.
En une décennie, bien des changements ont eu lieu, et la réduction de la pollution a été un des changements les plus frappants. Des progrès extraordinaires ont été faits dans la réduction des émissions de CO2 et le développement des énergies vertes notamment. La modernisation à la chinoise signifie que la production, le bien-être de la population et la préservation de l’environnement sont un tout inséparable, qu’un réajustement structurel est effectué dans divers secteurs et que la croissance économique est planifiée de manière globale afin d’être plus équilibrée, qualitative et durable.
Ces dix dernières années, les réseaux de transports en commun et de transport ferroviaire se sont largement développés ; le marché des véhicules électriques a connu une croissance exponentielle ; de nombreuses centrales à charbon ont été restructurées pour consommer moins d’énergie et émettre moins de CO2 ; la construction de centrales éoliennes, photovoltaïques, hydroélectriques et nucléaires a été intensifiée ; la supervision des particules fines PM2,5 et de la concentration d’ozone atmosphérique a été renforcée ; les espaces verts en ville ont été multipliés ; le tri des déchets a été généralisé ; les sols, les cours d’eau et les forêts ont été mieux protégés ; et des millions d’arbres ont été plantés.
Tout cela montre que les efforts inlassables de la Chine pour avoir un ciel bleu, une terre propre, des eaux limpides et des montagnes verdoyantes donnent des résultats tangibles qui améliorent la qualité de vie de la population et contribuent à construire une belle Chine.
La gouvernance environnementale de la Chine
La Chine promouvra « un développement vert, sobre en carbone, économe en ressources et hautement performant qui accorde la priorité à la protection de l’environnement », selon le rapport.
Consciente que la protection de l’environnement est une urgence et que la survie de l’humanité en dépend, et voulant marquer l’importance de la transition écologique dans la construction d’un pays socialiste moderne, la Chine a inscrit le concept de civilisation écologique dans sa Constitution en 2018. Elle s’est aussi fixé de grands objectifs à moyen et long terme – le pic des émissions de CO2 avant 2030 et la neutralité carbone avant 2060. La Chine a également inscrit dans son 14e Plan quinquennal (2021-2025) que les énergies non fossiles devraient représenter plus de 20 % de sa consommation totale d’énergie d’ici 2025. Pour atteindre ces objectifs, la Chine a mis en place un arsenal de mesures, encouragé les entreprises à travers des mesures incitatives et des politiques contraignantes, et sensibilisé la population afin que tous les secteurs économiques ainsi que l’ensemble de la population prennent part aux efforts collectifs.
Ces dernières années, la Chine a considérablement investi dans les énergies vertes. Selon le Renewables 2022 Global Status Report publié sur le site du Programme des Nations Unies pour l’environnement, la Chine a investi 137,2 milliards de dollars dans les énergies renouvelables en 2021 et est devenue le premier pays à dépasser 1 TW de capacité d’énergie renouvelable installée (soit suffisamment pour alimenter toute l’Europe). En 2021, la Chine était le leader mondial de la capacité installée pour toutes les énergies renouvelables, soit l’énergie solaire photovoltaïque, l’énergie éolienne, l’hydroélectricité, la bioénergie et le chauffage solaire de l’eau.
Sous la direction du Parti communiste chinois, les efforts qui sont faits par le gouvernement central, les autorités locales et le peuple chinois pour lutter contre la pollution et le changement climatique, économiser les ressources naturelles et l’énergie, ainsi que protéger et restaurer l’écosystème planétaire et la biodiversité portent ainsi leurs fruits. Grâce à une vision d’ensemble de la production, de la consommation et du recyclage et à la prise en compte de l’environnement dans la planification globale de l’économie, la gouvernance environnementale de la Chine est très efficace.
La coopération environnementale internationale
« Nous prendrons une part active à la gouvernance mondiale en matière de changements climatiques », affirme le rapport.
La Chine souhaite assumer ses responsabilités sur le plan international dans la protection de l’environnement. Elle promeut ainsi une civilisation écologique grâce à sa coopération avec d’autres pays sur les questions environnementales.
D’une part, la Chine participe activement à des conférences internationales, comme à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) en novembre 2021, à Glasgow. Elle en organise, comme la première partie de la Conférence sur la protection de la biodiversité (COP15) en octobre 2021, à Kunming, et en organise conjointement, comme le 3e Dialogue de haut niveau sur l’environnement et le climat entre la Chine et l’Union européenne en juillet 2022.
D’autre part, la Chine passe à l’action sur le plan international. En 2019, la Chine a ainsi lancé une coalition internationale pour le développement vert afin que le développement durable soit une priorité dans tous les projets entourant la mise en œuvre commune de « la Ceinture et la Route ». Le 21 septembre 2021, lors du débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le président Xi Jinping a réaffirmé que la Chine allait accroître son soutien aux autres pays en développement dans les énergies vertes et bas carbone, et ne construirait plus de centrales à charbon à l’étranger.
Tout cela confirme que la Chine souhaite renforcer sa collaboration avec d’autres pays dans les énergies vertes et pour réduire les émissions de CO2, et s’assurer que les projets qu’elle entreprend à l’étranger tiennent compte de l’écologie et respectent des normes environnementales strictes.
L’importance de la diversification énergétique
Les énergies fossiles sont polluantes et en quantité limitée. La raréfaction des ressources naturelles provoque souvent des tensions entre les pays et crée une situation internationale instable, ce qui impacte la chaîne d’approvisionnement du pétrole et du gaz notamment et peut donner lieu à des crises. La crise énergétique que connaît l’Europe aujourd’hui liée au conflit russo-ukrainien en est l’exemple le plus récent. C’est pourquoi il est crucial que la Chine continue à diversifier et multiplier ses ressources énergétiques grâce au développement massif des énergies vertes et non fossiles qui sont propres, accessibles, abordables, durables et fiables.
Le mode de développement vert, circulaire et bas carbone instauré par la Chine et les résultats positifs qui en découlent reflètent qu’elle passe du statut d’atelier du monde à celui de poumon vert de la planète. La Chine montre ainsi l’exemple et tend la main aux autres pays pour répondre conjointement aux questions environnementales de notre temps et construire ensemble une civilisation écologique et une communauté de destin pour l’humanité.
*PEGGY CANTAVE FUYET est expert étranger à l’Institut de recherche sur l’histoire et la littérature du Parti communiste chinois.
Source:La Chine au Présent |