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Portrait d’un berger de Mongolie intérieure dévoué à l'amélioration de la vie grâce à la conservation des prairies
Ting Bater, délégué au prochain 20e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), se lève tôt pour préparer des outils, conduire une faucheuse jusqu'à son pâturage et procéder à ses récoltes.
« Cette herbe coupée est laissée dans les prairies, et le bétail peut les manger pendant l'hiver, ce qui permet d'économiser de la main-d'œuvre. De plus, les graines d'herbe qui se sont dispersées peuvent faire pousser davantage de nouvelles herbes dans l'année à venir, et c’est bon pour l'écologie des prairies », a-t-il expliqué à quelques bergers venus en visite.
Né à Hohhot, la capitale de la région autonome de Mongolie intérieure (nord de la Chine) en 1955, Ting Bater a quitté sa ville natale après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires et a commencé à travailler dans le village de Sarultuya, dans la bannière d'Abag, en 1974.
Dans la langue mongole, Sarultuya signifie « lueur brillante ». Mais Ting Bater se souvient que la vie dans le village était loin d'y être brillante à cette époque. Les yourtes où vivaient les bergers étaient mal éclairées et n'avaient que du feutre rapiécé. De nombreux ménages ne disposaient même pas d'une literie décente. « Pourtant, les villageois, ont partagé leur meilleure nourriture avec nous », a-t-il souligné, ajoutant que sa détermination à aider ses compagnons éleveurs à vivre une vie saine s'est renforcée depuis lors.
Au cours de ces années, Ting Bater s'est rapidement adapté à la vie pastorale. Il a demandé conseil aux bergers et a étudié sans relâche, et a rapidement appris à tondre l'herbe et à réparer les clôtures. A 21 ans, il a rejoint le Parti communiste chinois et a décidé de rester dans la prairie. Enfin, il a commencé à travailler comme secrétaire du Parti du village de Sarultuya en 1993.
Situé à la limite nord-ouest des terres sableuses de Hunshandake, le village de Sarultuya est situé dans un environnement écologique fragile. Pendant des années, Ting Bater a pris l'initiative de planter des arbres dans des zones fortement désertifiées, en construisant une réserve de cyprès des sables et deux bases de saules jaunes.
En 1998, il a proposé d'élever des bovins plutôt que des moutons pour lutter contre la désertification, puis, en 2010, avec le soutien du gouvernement local, un centre de formation pour agriculteurs et éleveurs a été construit près de sa maison. À l'intérieur, des panneaux d'exposition illustrés présentent l'expérience de Ting Bater dans le développement de l'élevage, ainsi que dans la conservation de l'environnement écologique et de la faune du pâturage.
« Tant qu'il prendra l’initiative, nous suivrons son exemple », a assuré Yun Liang, un berger, qui a ajouté « ma famille a maintenant un revenu net de plus de 300 000 yuans (environ 43 296 euros) par an, et l'herbe pousse bien ».
Ses décennies d’efforts pour contribuer à améliorer la vie des éleveurs dans les zones frontalières ont fait de Ting Bater un modèle de travail acharné qui a reçu la médaille du 1er juillet, la plus haute distinction du Parti communiste chinois, en 2021. En ce qui concerne ses projets futurs, il a déclaré qu'il continuera à se consacrer à la protection écologique et à la revitalisation rurale. « Je travaillerai avec d'autres éleveurs pour protéger les prairies et travailler pour une vie meilleure », a-t-il conclu. »
Source:french.china.org.cn |