Envoyer [A A]

Portrait d’une secrétaire du Parti qui a changé la vie d’un village du nord de la Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 30. 09. 2022 | Mots clés : PCC

En été, la rivière Yuhe, dans la province du Shanxi (nord de la Chine) déclenche un boom du tourisme rural, de nombreux touristes choisissant de descendre le cours d’eau et de terminer leur voyage dans le village de Duanjiawan du comté de Daixian, dans la même province du Shanxi.

Il n’y a pas si longtemps encore, Duanjiawan était un village de montagne appauvri, mais il a réussi à sortir de la pauvreté en 2017 et a pris un nouveau look. Pour les habitants, une grande partie des changements qu’a connu le village est due à leur cheffe de village, Liu Guizhen.

Cheffe du Parti du village depuis 1996, Liu Guizhen travaille au développement de produits touristiques, dont le rafting et le camping, pour apporter aux habitants davantage de revenus de l'industrie du tourisme. Âgée de 59 ans, elle est également médecin de village depuis 1978 et a travaillé comme enseignante de village de 1988 à 2017. Elle a été élue déléguée au 20e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) qui s’ouvrira bientôt à Beijing.

En 1978, le village n'avait pas de médecin. Alors décidée à passer l'examen d'entrée à l'université, Liu Guizhen a été persuadée par son père, qui était lui même à ce moment-là chef du Parti du village, de suivre un programme qui formait à la place des médecins de village. « Tu es la seule de tout le village à être allée au lycée. Vers qui d'autre puis-je me tourner si ce n'est toi ? », a-t-elle dit,  rappelant les mots de son père.

Depuis lors, Liu Guizhen s'est lancée dans une carrière de médecin de village. Elle a acheté de nombreux livres, consulté des professionnels et progressivement maîtrisé les compétences pertinentes.

« Mme Liu traite mes maladies depuis plus de dix ans, et parfois, voyant que ma vie était difficile, elle a même payé mes factures médicales », a raconté Li Changlai, qui souffre de douleurs dans le bas du dos et les jambes à cause de la récente baisse des températures. « Elle nous soigne tous de la même manière ».

En 1988, comme son seul instituteur était parti, l'école primaire de Duanjiawan a suspendu les cours. Liu Guizhen a de nouveau relevé le défi, devenant enseignante suppléante jusqu'au second semestre 2017.

Grâce à des années de dévouement désintéressé, Liu Guizhen a progressivement gagné la confiance des villageois. En 1996, elle a été élue cheffe du parti du village, et en 2003, elle a commencé en parallèle à occuper le poste de cheffe du comité des villageois.

Quand la Chine a lancé son combat contre la pauvreté, Liu Guizhen s’est alors efforcée d'aider les habitants à échapper à la pauvreté de nombreuses façons.

Gênés par le manque de ressources naturelles, les villageois cultivaient du maïs, du millet et des pommes de terre pour survivre. Après quelques enquêtes, Liu Guizhen s’est rendu compte que la culture de semis de pins convenait mieux aux conditions du village et pouvait en plus être financièrement gratifiante.

Cependant, changer les idées conventionnelles des villageois ne fut pas facile car beaucoup se méfiaient des risques. Liu Guizhen a alors décidé de prendre le risque et a été la première à planter des semis de pins sur son terrain de 200 mètres carrés. Au bout de deux ans, les jeunes arbres se sont vendus 75 000 yuans (10 759 euros). Voyant les bénéfices de la culture de semis de pins, de nombreux villageois ont suivi les pas de leur cheffe et ont planté divers semis. Liu Guizhen a partagé son expérience et a même prêté de l'argent à des familles à court financièrement pour les encourager à se lancer aussi dans cette nouvelle activité.

Après des années d'efforts, le village a même fondé une coopérative locale de jeunes arbres et enregistré une marque au nom de Liu. La ville compte aujourd’hui huit hectares de semis et plus de 260 hectares d'argousiers, et le revenu net annuel par habitant des ménages déjà sortis de la pauvreté a dépassé les 10 000 yuans (1 434 euros).

De son côté, Guo Yonghong, un villageois de 79 ans, a déclaré que sa famille avait planté un demi-hectare de jeunes pins, indiquant que « les ventes de jeunes arbres ont dépassé 60 000 yuans (8 607 euros) cette année ».

A présent, Liu Guizhen incite également les habitants à planter davantage de cultures commerciales, notamment des herbes médicinales traditionnelles chinoises et des truffes noires.

« En tant que membre du Parti communiste chinois, je travaillerai plus dur pour aider à créer une vie meilleure pour mes concitoyens », a-t-elle assuré.


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn